C-ela commence comme un fait divers, une sordide et terrible histoire de mort. Celle de deux enfants.
H-antés par ces images, le lecteur s’interroge, cherche à comprendre, à imaginer l’impensable et à mieux connaitre l’auteur de ce crime, ses attentes, ses aspirations, ses faiblesses, l’instant de basculement.
A-u détour d’une phrase, c’est toute une vie qui se déroule, s’inscrit dans un quotidien fait de petites lâchetés et de grandes humiliations. Louise, nounou exemplaire, femme perdue aux failles savamment cachées, nous place face à nos propres démons et nous confronte à l’impensable.
N-otre vision grandit, à travers les regards de ceux qui ont connu et côtoyé l’impossible, la femme infanticide, le visage du mal incompréhensible.
S-ous des abords simples, l’oeuvre de Leïla Slimani se révèle rapidement crue, glaçante, terrible.
O-n y découvre, à travers des personnages multiples, le quotidien inconnu de cette jeune nounou, ses actes manqués, ses désirs délaissés.
N-ous suivons les pas déviants et hésitants de Louise, ses longues journées au service des autres mais également son quotidien brodé de solitude et de vide.
D-érangeante et sombre, l’oeuvre de Léïla Slimani s’inscrit dans la veine des romans réalistes.
O-ù s’arrête la fiction et où commence la réalité ?
U-n roman choc, porté par une écriture claire aux chapitres courts qui ne se départi jamais d’une certaine distance, parfois trop marquée pour permettre au lecteur d’entrer en empathie.
C-hanson douce est un roman difficile, de par son sujet, mais qui aurait peut-être mérité un angle d’attaque nouveau et inédit.
E-n cherchant le moment de basculement derrière le visage de cette femme, l’impossible, le lecteur ne parvient jamais à percer réellement ses secrets ni à passer de l’autre côté du miroir. Une oeuvre intense mais à laquelle il manque un brin d’audace pour parvenir à susciter une réelle empathie.
http://leblogdeyuko.wordpress.com/2016/10/24/chanson-douce-de-leila-slimani/