"Chanson douce" s'inspire librement d'une histoire vraie, datant de 2012, survenue dans un quartier chic de New York : une nounou assassine deux enfants et tente de mettre fin à ses jours. Leïla Slimani s’empare de ce sujet et entreprend de mettre en valeur toute la complexité des relations entre une famille et la nourrice qu’elle accueille moyennant rémunération : ambiguité des liens employeurs-employée au sein d’un cadre aussi intime, ambiguité du lien entre la nourrice et des enfants qui ne sont pas les siens, poids des conventions, des non-dits… D’une plume sûre et sans fioritures, elle raconte l’air de rien une histoire choquante, tissée d’une multitude de brèches par lesquelles s’engouffre le mal (la frustration, le malheur, la misère) jusqu’à son paroxysme. La chute, horrible, nous la connaissons dès les premières lignes ; ainsi, elle nous tenaille d’un bout à l’autre du livre. C’est glaçant, terrible, et pourtant j’ai dévoré ce livre en 24 heures, hypnotisée.
Je recommande !
Pour un avis plus complet : http://bouquinivore.over-blog.com/2017/03/chanson-douce.html
Créée
le 29 mars 2017
Critique lue 397 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Chanson douce
Je ne comprends pas. Le Goncourt, alors qu'en face on avait Babylone, Désorientale, Petit pays, 14 juillet... entre autres romans, tellement meilleurs. Chanson douce possède deux atouts majeurs: son...
Par
le 12 juil. 2017
38 j'aime
7
Comme ils sont étranges, les deux segments ouvrant et fermant ce récit. Ils semblent échappés d'une autre réalité, sans lien avec cette histoire (ils sont accompagnés de quelques visions du futur...
Par
le 26 avr. 2018
21 j'aime
9
J’aime les femmes à la dérive, les givrées sans que ça se voie, les qui tiennent à un fil, les qui menacent de rompre, les concentrés de dinguerie. Donc, j’aime Louise, la nounou parfaite,...
le 4 sept. 2016
21 j'aime
2
Du même critique
Non, décidément, je m'attendais à mieux. On m'avait dit tant de bien de ce roman ! Pourtant, le début est lent, voire poussif : le personnage principal, Fredrik, est un vieux misanthrope qui vit en...
Par
le 31 août 2018
1 j'aime
1
Mais où sont donc passés la plume acerbe d'Amélie Nothomb, son humour noir et ses élucubrations loufoques ? Pour écrire ce livre sous forme de fable noire sur le désamour maternel, l'auteure a pris...
Par
le 8 mars 2018
1 j'aime
Véronique Ovaldé est décidément un drôle de phénomène... Sa plume saute du coq à l'âne, insuffle de l'extravagance jusque dans les situations les plus tristement réalistes et mêle narration et...
Par
le 12 avr. 2017
1 j'aime
