ou comment massacrer l'intelligence des contes

Il y a une énigme que je n'ai jamais réussi à résoudre : pourquoi les livres de psychanalyse sont tous aussi mauvais? Les psychanalystes n'ont ils aucune envie qu'on aime et qu'on comprenne leur domaine?

"Contes et divans" de Kaes et co. n'échappe pas à la règle. Bien au contraire. Sous le prétexte d'éclairer l'inconscient par le conte Kaes et ses amis proposent des hypothèses toutes plus délirantes les unes que les autres. Le tout teinté d'interprétations hâtives tirées par les cheveux.
Rentrer dans le détail serait fastidieux mais à la volée, comme ça, ça critique bettelheim (qui lui avait le mérite d'avoir écrit un truc qui tient plus ou moins la route), ça dit que Freud avait tout compris des contes (juste en citant deux trois phrases totalement sorties de leur contexte bien sûr), ça délire sur un conte plus ou moins évoqué dans un rêve (et quand je dis plus ou moins c'est moins que plus), ça raconte une vignette clinique où le conte n'est présent que dans la tête de l'auteur du texte, ça propose une théorie groupale débile sur le conte basée sur les travaux tout aussi débiles de Propp (cotation de contes).

Ce livre est une purge. Les auteurs ont voulu proposer un truc différent de Bettelheim qui, dans son livre, avait déjà tout dit (en se répétant 20 fois).
Kaes et les autres s'embourbent dans des textes sans intérêt, incompréhensibles qui n'apportent rien à la clinique. C'est typiquement un pur moment de branlette intellectuelle.