Inspiré d'un fait divers datant du XIXeme siècle, ce roman nous plonge dans le folklore irlandais.
Norà Leahy vit dans la campagne sud irlandaise. Elle vient de perdre sa fille et son mari et doit élever son petit-fils infirme, Michàel. Mais Norà est troublée car avant le décès de sa fille, Michàel se portait à merveille. Il commençait à parler et à marcher. Elle est lors convaincue que celui-ci a été remplacer par un fé. Aidé de Nance, une vieille femme qui a le don et fait donc la passerelle entre les humains et les fées, elle va tout faire pour retrouver son petit-fils.
Entre réalité et mysticisme, le roman plonge le lecteur dans une époque et un univers particuliers. L'extrême pauvreté de la campagne irlandaise du XIX et le fort ancrage des croyances dans une époque en plein essor industriel créent une dualité, un paradoxe à l'origine de tensions populaires fortes. Le roman se plait à naviguer constamment entre les deux, laissant ainsi au lecteur le choix de ses propres convictions. Jamais l'auteur ne prend parti permettant ainsi à chacun de tracer sa voie d'interprétation. Norà peut tout aussi bien être considérée comme un monstre dont la foi extrême est un danger. Ou, elle n'est, au contraire, que la victime de son statut social, de sa crédulité, de sa détresse qui inspire aisément la pitié.
Il est évident cependant que derrière ce récit, Hannah Kent évoque notre société actuelle où les divergences de croyances conduisent à des événements dont la dramaturgie égale celle de ce fait divers dont s'inspire Dans la vallée.