Une merveilleuse surprise
Je trouve que le résumé du livre sur sa page de SensCritique est un peu trop biaisé... Du reste, ça ne ressemble pas à ce que j'en pense pour l'instant. J'arrive à la troisième partie (c'est-à-dire un peu avant le milieu) et le rythme reste toujours le même : lent, difficile à tenir. Même en anglais (pour un lecteur francophone) In Cold Blood est d'un déchiffrage simple, les quelques lacunes de vocabulaire qui peuvent surgir ne gênent en rien la compréhension (même si je maudis ma paresse pour ne pas consulter le dictionnaire à chaque fois parce qu'évidemment, ce sont toujours des éléments en moins qui m'empêchent d'apprécier pleinement la littérature de Truman Capote)
Je ne dirais pas que ce n'est pas intéressant pour autant. L'histoire de Perry, l'un des tueurs, est particulièrement curieuse. Mais il n'y a que Perry pour nous sauver et même avec ça, on tombe assez aisément dans l'ennui de la lecture... Heureusement, l'oeuvre est riche et on n'a pas l'impression de perdre son temps en le lisant. (je dirais même que "l'on en a pour son argent")
Disons que pour l'instant, ce n'est pas encore passionnant. J'espère au moins que c'est le genre de livre dont on réalise la grandeur en le terminant.
19/09/12 : ha, je reviens sur ce que j'ai dit l'autre fois, quand je n'avais pas terminé le livre. Ok, ok, De Sang-Froid est très très bon. Je dirais que c'est un bouquin qu'on doit remâcher après l'avoir fermé ; parce que la lecture elle-même, au premier chef, n'est pas très excitante. J'étais même un peu déçue quand j'ai lu pourquoi, enfin, Perry et Dick avaient tué les Clutter. Mais c'est en assemblant toutes les pièces qu'on a ramassées au cours de la lecture qu'on savoure vraiment De Sang-Froid, et je suis assez admirative, du coup, de Truman Capote, étant donné que j'ai tendance à donner une grande importance au plaisir du style et qu'il en faut beaucoup pour m'impressionner sans y avoir recours.
D'autre part, il suffit de quelques lectures para-texte pour se rendre compte qu'il y a quand même beaucoup de Truman, dans cette écriture qu'on dirait impersonnelle... Allez, je vais devoir regarder les adaptations audiovisuelles, maintenant.