Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

"Je m'appelle François Feldman, comme l'aut' con. Mais je suis pas chanteur. Et je suis pas juif."


La phrase d'accroche donne le ton de ce roman à l'humour noir, noir.


François Feldman a grandi aux Buers, cité de la banlieue lyonnaise, où il a fait les quatre cents coups avec ses potes.


Contrairement à ses petits camarades, François Feldman a eu son bac et a migré à Lyon, quartier Perrache, avec l'idée de faire des études, et un peu de pécho les minettes du 6ème.


Arrivé à la fac, il se rend pourtant vite compte que le monde se divise en deux catégories: celles qui portent des Stan Smith et ceux qui portent des Nike Air Force 1.


Fort de ce constat François laisse tomber les études et se lance dans le commerce de T-shirts à slogans plus ou moins douteux type " "Bonjour c'est bien ici Charlie Hebdo?" Et c'est signé Chérif Kouachi."


François Feldman y croit parce que ça fait marrer ses potes de la cité, mais pas trop les gens en ville.


L’histoire de sa vie: François est coincé entre deux mondes, ça le rend lucide, et un poil philosophe.


"J'avais un nom juif et une tête d'arabe, mais en fait j'étais normal"...


Vu que ça marche moyen, bizarrement, François se retrouve pas mal dans le bureau de Juliane, sa banquière, qu'est pas trop portée sur l'humour, en général.


Du coup ça se passe pas terrible, et François baisse un peu les yeux, jusqu'au jour où Juliane va se mettre salement dans la panade en coinçant le cousin du caïd des Buers entre un mur et le pare-choc de son Audi.


François l'aide à prendre la fuite, ce qui fait qu'ils sont tous les deux dans la panade.


S'ensuit une course poursuite folle dans Lyon et ses alentours, avec un détour remarquable par Saint-Martin-la-Plaine et ses gorilles, sur fond de choc culturel.


Schwarztmann balance à gauche à droite avec un humour franchement corrosif et jubilatoire.


Personnages hauts en couleurs, construction impeccable, l'auteur n'évite certes pas certains écueils sur le fond (les aléas de la politique), mais après tout, un roman n'a jamais eu vocation à être objectif.


Court, drôle et efficace, "Demain c'est loin" dénote et fait franchement du bien!

Chatlala
8
Écrit par

Créée

le 30 mai 2018

Critique lue 330 fois

3 j'aime

Chatlala

Écrit par

Critique lue 330 fois

3

D'autres avis sur Demain c'est loin

Demain c'est loin
GulGreg
8

Critique de Demain c'est loin par GulGreg

Conseillé par la bibliothécaire, j'ai vraiment apprécié cette lecture qui se passe dans la région lyonnaise. C'est léger, rigolo, ça se lit très vite, un bon petit livre à lire entre deux romans plus...

le 4 janv. 2018

1 j'aime

Du même critique

Vernon Subutex, tome 3
Chatlala
8

Vernon Subutex: le témoin de son temps.

Alors ça y est, c'est fini. Vernon livre son dernier souffle, pourtant pas son dernier mot... Décidément, Virginie Despentes est extraordinaire, d'un humanisme débordant à une époque qui en manque...

le 27 sept. 2017

18 j'aime

1

L'Empreinte
Chatlala
7

De profundis

Je ne pense pas avoir jamais ressenti autant de soulagement à refermer un livre. Sérieusement, il FALLAIT que ça s'arrête... Je ne suis pas particulièrement sensible, enfin, disons pas...

le 6 mars 2019

15 j'aime

1

Né d'aucune femme
Chatlala
10

Printemps vénéneux

Je l'attendais fébrilement, avec un mélange d'impatience et de tristesse, parce que voilà, ça y est, après Grossir le ciel, Plateau et Glaise, Franck Bouysse clôture son cycle des quatre saisons en...

le 4 févr. 2019

15 j'aime