ça commence bien... puis Werber se fout de ses lecteurs

Benard Werber a souvent écrit sur des sujets que j'accroche, tels les fourmis, les anges, les micro-humains, des explorateurs de rêve ou de la mort,... et enfin, les chats. Pas de raison que je n'aime pas celui-ci... et pourtant.


Ce livre commence sur les chapeaux de roue, non pas dans l'intrigue mais dans le fait de s'intéresser au protagoniste principale et sa manière de pensée qui fait bien "chat", comme de considérer sa maîtresse pour une servante^^. Ce chat se nomme Bastet.
Puis une intrigue se met en place, et captive le lecteur davantage, mais, arrivé à la moitié du livre, l'intérêt s'effondre petit à petit, et le dernier quart du livre est une ânerie.


Pour commencer, même si on comprend très bien comment le chat voisin du protagoniste, qui se nomme Pythagore, sait se "connecter à internet" grâce à son port USB implanté dans le crâne, l'écrivain n'explique à aucun moment : pourquoi sa maîtresse à fait cette expérience? Je sais bien que c'est de la fiction, mais je ne vois pas l'intérêt de faire en sorte que son chat puisse surfer sur le net - et l'écrivain n'aborde pas le sujet.
Ensuite, le chat Pythagore ne sait ni lire ni écrire (il ne fait que "deviner des mots clés"), mais il sait faire des recherches précises sur Google, et accumuler des connaissances toutes aussi précises qui échappent jusqu'à présent aux lecteurs!


Ensuite, Pythagore enseigne aux chats protagonistes son savoir, et les deux sembles "s'humaniser" grâce à leurs connaissances; mais Bastet sait compter rapidement des opérations et des divisions plus rapidement qu'une calculette - par quel miracle?


Ensuite, le chat Félix - le chat du président - qui n'a jamais été humanisé par Pythagore sait que son "servant" est le président de la république. Ce chat comprend donc la notion de président, et il sait ce qu'est une république?!
Ce même chat sait à quelle boutique en ville il faut aller, pour que Pythagore puisse trouver les bonnes prises afin de recharger le smartphone qu'il trimbale - n'importe quoi.


Et enfin - dans les erreurs que j'aie relevées - Bastet réussit, à travers un rêve, à dialoguer avec une humaine (une chamane parisienne -_-) qui va permettre de sauver la situation et qui est dans le même camp humain que la chatte souhaite retrouver, car sa maîtresse s'y trouve - ça fait beaucoup de coïncidence extraordinaire. Ce côté mystique qui arrive comme ça, et sans prévenir, à la fin du livre pour tout résoudre, tombe comme un cheveux dans la soupe.


En bref, super au début, puis après ça sent le relâchement


et le livre se clôture par une pirouette mystique afin de résoudre l'intrigue.


Bernard Werber s'est imposé un rythme de sorti de livre annuel, mais visiblement, dans cet ouvrage on voit le résultat d'un tel empressement. J'aurai préféré qu'il sorte son livre 2 ou 3 ans plus tard, pour permettre une deuxième moitié de livre plus intéressante et mieux travaillée.

SurpiseMe
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le 31 déc. 2016

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