Du pourquoi des hommes et de leur destin pathétique
Il est de ces passages à vide où l'on est rien de plus qu'un chien errant sur un pavé sale, à la recherche d'une chose abstraite qui nous réveillerait, d'une réponse, d'un ami. On cherche sans vraiment y mettre notre tête, on se salit parfois les mains mais jamais, jamais on rentre chez soi avec ne serait-ce qu'une infime partie de vie. Alors on se glisse sous nos draps toujours trop froids (les linges chauds c'est pas dramatique, tu comprend?). Et puis le hasard. Ce grand inconnu, comme un coup de vent en été. Un matin de février, dans une vieille revue d'art et de littérature jamais ouverte: la réponse en trois mots. Demande à la poussière.
Voilà, voilà comme s'est passée cette histoire d'amour.
Je l'ai acheté, simplement parce que je trouvais le titre sympa et qu'il me fallait lire un nouveau livre. Je l'ai ouvert et je n'ai rien fais d'autre que de lire. Du midi jusqu'au lendemain matin, sans manger, sans bouger. J'ai tourné la dernière page. Une claque. Une deuxième.
C'était ça. Les réponses, l'Ami, le brin de vie. C'était ça !
J'aime ce livre, je l'aime d'un amour viscéral. Je le serre contre moi comme un croyant serre sa bible dans ses mains à chaque épreuve.
Arturo Bandini n'est ni un dieu, ni un père. Arturo Bandini est un homme minable, raté, repoussant et sensible. Un idiot, une âme errante. Un génie plein de vie. C'est un amoureux, un torturé. Motivé par des pulsions sexuelles. Cérébrales. Arturo Bandini est une contradiction. Arturo Bandini est simplement l'humanité.
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