J'ai découvert par hasard Denudare dans les années 1990. A l'époque, j'ai beaucoup aimé certains poèmes courts et dense. A la relecture, ils me semblent toujours aussi pertinents :
"Il n'y a rien ici
Pour recueillir l'absence
J'ai choisi de venir
Auprès de chaque chose
Et de voir
Chaque jour se lever le silence."
"Voici
Dans la modulation du merle
Tous les silences effacés.
Quand se déchire l'innocence
Ce qui était déjà
Brille comme l'éclair.
Car simple est un moment
L'ignorance éblouie."
D'autres poèmes me semblent désincarnés, les mots souvent abstraits tournant un peu à vide. Cela m'évoque des ombres chinoises, des jeux d'ombres et de lumière, des jeux de signes abstraits, déconnectés des choses réelles (l'oubli les emporte, n'imprègne pas la mémoire) :
"Je suis
Dans la proximité visible
Dans l'errance où
Noyé
Se retourne vers moi
Le visage oublié
De chaque chose au monde.
Espace de la mort
Perfection du geste"