La Galice jusqu'à l'hallali
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Mohammed Hanif a déjà prouvé par le passé (Attentat à la mangue, Notre-Dame d'Alice Bhatti) qu'il était dans son élément dans le chaos et le choc des civilisations, avec sa plume cinglante et acérée. Le démonstration se poursuit avec Des oiseaux rouge sang qui se déroule dans un camp de réfugiés en plein désert où, tour à tour, un pilote américain égaré, un adolescent qui se prend pour un chef et son propre chien prennent la parole. Disons plutôt qu'ils nous livrent leurs pensées plus ou moins idéologiques et didactiques en ces temps d'après-guerre où un règne un désordre absurde qui montre que non seulement la guerre est une stupidité sans nom mais que ses conséquences, collatérales ou pas, ne disent pas autre chose de la bêtise humaine, supérieure encore dans les pays dits civilisés. L'intrigue chemine ainsi pendant les 2/3 du livre, avec une progression dramatique laborieuse due à des soliloques un brin épuisants des trois narrateurs, le pompon allant à Clebs, le chien philosophe (sic). Il s'agit bien d'une satire dopée à l'humour noir mais un peu lassante par son caractère répétitif. Mais le pire est à venir dans la dernière partie du roman, de plus en plus étrange voire incompréhensible, mêlant vivants et morts dans une funeste sarabande. Le message délivré par l'auteur pakistanais est assez clair sur le fond mais la forme risque de rebuter plus d'un lecteur y compris ceux qui ont apprécié (avec modération) les deux premiers ouvrages traduits de Mohammed Hanif.
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Créée
le 9 juin 2019
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