Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Mohammed Hanif a déjà prouvé par le passé (Attentat à la mangue, Notre-Dame d'Alice Bhatti) qu'il était dans son élément dans le chaos et le choc des civilisations, avec sa plume cinglante et acérée. Le démonstration se poursuit avec Des oiseaux rouge sang qui se déroule dans un camp de réfugiés en plein désert où, tour à tour, un pilote américain égaré, un adolescent qui se prend pour un chef et son propre chien prennent la parole. Disons plutôt qu'ils nous livrent leurs pensées plus ou moins idéologiques et didactiques en ces temps d'après-guerre où un règne un désordre absurde qui montre que non seulement la guerre est une stupidité sans nom mais que ses conséquences, collatérales ou pas, ne disent pas autre chose de la bêtise humaine, supérieure encore dans les pays dits civilisés. L'intrigue chemine ainsi pendant les 2/3 du livre, avec une progression dramatique laborieuse due à des soliloques un brin épuisants des trois narrateurs, le pompon allant à Clebs, le chien philosophe (sic). Il s'agit bien d'une satire dopée à l'humour noir mais un peu lassante par son caractère répétitif. Mais le pire est à venir dans la dernière partie du roman, de plus en plus étrange voire incompréhensible, mêlant vivants et morts dans une funeste sarabande. Le message délivré par l'auteur pakistanais est assez clair sur le fond mais la forme risque de rebuter plus d'un lecteur y compris ceux qui ont apprécié (avec modération) les deux premiers ouvrages traduits de Mohammed Hanif.

Cinephile-doux
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes livres de 2019

Créée

le 9 juin 2019

Critique lue 174 fois

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 174 fois

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

76 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

76 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13