Le début était un peu difficile, j’ai tiqué sur plusieurs aspects : le journaliste new-yorkais qui me semblait assez cliché, les petites incohérences dans le point de vue de Motown (parce que je chipote toujours), et surtout les trop nombreuses notes de bas de page explicatives qui me donnaient l’impression de lire un roman jeunesse* (heureusement elles disparaissent ensuite). Mais quand l’intrigue se met vraiment en place et que le rythme s’accélère, je n’ai plus lâché le livre. Le choix du changement de point de vue est plutôt bon, j’ai fini par apprécier celui de Motown (c’était bien trouvé mais il m’a fallu un peu de temps pour lui trouver un véritable intérêt), et j’ai beaucoup aimé le personnage de Tyrell, et les quelques personnages secondaires qu’il croise. C’est finalement l’aspect « sans concession » du récit qui m’a le plus plu, porté par l’intrigue mais aussi le caractère des personnages autochtones, et certaines ambiances qui leur étaient associées – je n’ai par contre jamais pu vraiment accrocher au point de vue extérieur d’Ethan qui m’a toujours paru superficiel, un peu « deus ex » (mais, du coup, la surprise a été totale le concernant...).
En résumé, une bonne lecture pour les amateurs de romans un peu noirs, des américanophiles ou encore les urbanophiles (mais qui plairait sans doute aussi à plein d’autres gens !).
() Le roman est étiqueté jeunesse sur SC, mais j'en doute vu la certaine noirceur des évènements du récit...
(*) La citation du titre est reprise de l'artiste Tyree Guyton