La Galice jusqu'à l'hallali
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Le grand roman américain à la John Irving ou à la Tom Wolfe : c'est ce que vise David Gilbert dans son très ambitieux : & Fils. Irving a d'ailleurs dit tout le bien qu'il pensait du livre mais il est pourtant franchement loin d'atteindre son niveau. Au centre du roman : un écrivain mythique et iconique, sorte de Salinger bis, et ses relations tumultueuses avec ses trois fils, chacun d'entre eux ayant souffert du rapport à ce père à l'écrasante personnalité et à la misanthropie accentuée par la vieillesse. Le narrateur est le fils du meilleur ami de cet écrivain qui raconte à la première ou à la troisième personne les faits et gestes et surtout les pensées des différents personnages. Et Dieu sait s'ils sont nombreux dans ce roman de plus de 500 pages. David Gilbert s'évertue à détailler les failles psychologiques de tous ses protagonistes et leurs échecs répétés pour parvenir à un minimum d'équilibre. & Fils ne manque pas de scènes très réussies mais elles sont comme des oasis dans un ensemble très éparpillé où certains chapitres semblent totalement hors sujet, simplement là pour montrer que David Gilbert a un style irréprochable et donner une ampleur à une intrigue qui serait autrement aisée à résumer en quelques phrases. Gilbert fait compliqué pour ne pas apparaître simpliste mais cette ambition ne tient pas devant des digressions inutiles et des situations ou événements qui créent un début d'ennui. Romancier doué, David Gilbert chasse sur les terres d'écrivains dont il n'a pas (encore ?) la maturité
Créée
le 4 janv. 2017
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