(Je SPOILE et je parle des quatre premiers tomes uniquement)

Au sein de ce scénario simple et complexe à la fois, je me suis sentie transportée. Transportée dans une monde d'une très grande cohérence, qui nous est décrit par le biais de différents personnages, et donc avec des yeux neufs à chaque fois.

On ne cesse d'avancer dans le temps, et de changer de personnages. On s'y attache très fortement, le temps de leur quête, leur coup d'éclat ou leur folie, et puis ils s'en vont, parce qu'ils ont contribué au Plan et ne sont plus utiles. Mais tous ont en commun l'audace et le génie, qui garantissent toujours une excellente chute à leurs intrigues. Les luttes politiques et sociales sont très fines, et les personnages doivent l'être plus encore pour pouvoir les remporter. Cette tendance est surtout visible dans les deux premiers tomes, où l'on nous montre les coups d'éclat des personnages du début de la Fondation.

Cette alternance de points de vue, et ces changements entre groupes au sein même de la narration nous évitent l'ennui (qu'on trouve dans le tome 5, par exemple, qui est linéaire, plat et qui manque de souffle). On apprend aussi à changer tout à fait d'opinion, et à se rendre compte que rien n'est fondamentalement vrai, dans cette Galaxie, tout dépend du point de vue. Lors des confrontations, les joutes verbales sont riches et captivantes (je pense aux querelles intestines entre les Orateurs dans le tome 4), et la psychologie des personnages très fouillée. Une certaine dose de misogynie quand même, un peu dommage car on ne croise que peu de personnages féminins intéressants au début, et il n'y a que Bayta qui ne soit pas à baffer dans ceux qu'on rencontre ensuite.

Et pour finir, j'ai surtout bien aimé ce principe de psychohistoire : oui, ce sont les groupes qui définissent les tendances, c'est vrai. Mais ce qu'on nous montre ici, c'est que ce sont les hommes qui font l'Histoire, et qui, par leur action, parviennent à changer le Plan. Les actions individuelles peuvent avoir un poids énorme quand elles sont réalisées au bon moment.

Babalou
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le 2 févr. 2011

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Babalou

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