Humanae vitae
Humanae vitae

livre de Paul VI (1968)

N'étant pas parvenue à trouver une façon gentille de dire ce que m'inspire le paragraphe 21 de l'encyclique Humanae vitae dans lequel Paul VI invite les époux à s'élever spirituellement en observant et annotant l'humidité vaginale, la glaire cervicale et en calculant les cycles menstruels (ouais sérieux c'est lui qui le dit et l'encourage encore au paragraphe 24, c'est ça la méthode de régulation naturelle des naissances), ni les paragraphes 1 à 4, 10 et 16 surtout qui est contredit par le paragraphe 21 (!) je ne dirai rien du fond de ma pensée. Après avoir pris conseil auprès de diverses personnes et en accord avec ma conscience, les mots apostasie et hérésie ne seront pas appliqués ici tout simplement car ce n'est pas de mon ressort de les utiliser. Cela fait quatre ans que je réfléchis et discute avec des époux catholiques et des prêtres de cette encyclique.
En dernière instance, comme de juste, j'ai demandé l'avis de mon époux auquel je dois me soumettre et qui a dit "de faire du Élodie." Lui n'a pas les mêmes réserves quant à exprimer sa pensée sur cette encyclique.
Qu'il me soit permis de me soumettre à ma moitié et à l'autorité de l’Église et de renvoyer les éventuels lecteurs au Magistère et à la Tradition, notamment à Saint Augustin mon saint patron, à l'encyclique Arcanum Divinae de Léon XIII qui met en garde contre la rationalisation excessive en matière de morale et la perte de la foi :




Citation




« Ces résultats, si nombreux et si importants, le mariage les a
réellement procurés, aussi longtemps qu'il a conservé les qualités de
sainteté, d'unité de perpétuité d'où dépend toute son influence
féconde et salutaire. Il aurait certainement continué à produire les
mêmes effets, s'il était resté toujours et partout sous l'autorité et
sous la sauvegarde de l’Église, fidèle gardienne et restauratrice de
ses prérogatives. Mais on a voulu partout substituer le droit humain
au droit naturel et divin. Dès lors, la haute conception du mariage,
imprimée et comme scellée par la nature dans l'esprit des hommes, a
commencé à s'altérer. De plus dans les mariages des chrétiens
eux-mêmes, la source productrice de ces grands bienfaits s'est
beaucoup affaiblie par la malice des hommes. Que peut-on attendre de
bon de ces familles, d'où l'on veut bannir la religion chrétienne, qui
est la mère de tous les biens, qui entretient les plus hautes vertus,
qui excite et entraîne vers tout ce qui honore une âme généreuse et
élevée ? La religion écartée et rejetée, le mariage tombe
nécessairement sous la servitude de la nature vicieuse de l'homme et
des pires passions maîtresses de son cœur : l'honnêteté naturelle ne
peut pas lui fournir une efficace protection. C'est de là que tant de
maux ont découlé non seulement dans les familles particulières, mais
aussi dans les États. Sans la crainte salutaire de Dieu, sans cet
adoucissement aux épreuves de la vie qu'on ne trouve nulle part autant
que dans la religion chrétienne, il arrive très souvent, comme par une
pente naturelle, que les charges et les devoirs du mariage semblent
presque insupportables. »



ainsi qu'à l'encyclique de Pie XII Casti Connubii, en particulier la section 2 intitulée Contre les enfants.



« Mais pour aborder en détail l'exposé de ce qui s'oppose à chacun des
biens du mariage, il faut commencer par les enfants, que beaucoup
osent nommer une charge fastidieuse de la vie conjugale : à les en
croire, les époux doivent avec soin s'épargner cette charge, non
point, d'ailleurs, par une vertueuse continence (permise dans le
Mariage aussi, quand les deux époux y consentent), mais en viciant
l'acte de la nature. Les uns revendiquent le droit à cette criminelle
licence, parce que, ne supportant point les enfants, ils désirent
satisfaire la seule volupté sans aucune charge ; d'autres, parce
qu'ils ne peuvent, disent-ils, ni garder la continence, ni — à raison
de leurs difficultés personnelles, ou de celles de la mère, ou de leur
condition familiale — accueillir des enfants. Mais aucune raison
assurément, si grave soit-elle, ne peut faire que ce qui est
intrinsèquement contre nature devienne conforme à la nature et
honnête. Puisque l'acte du mariage est, par sa nature même, destiné à
la génération des enfants, ceux qui, en l'accomplissant, s'appliquent
délibérément à lui enlever sa force et son efficacité, agissent contre
la nature ; ils font une chose honteuse et intrinsèquement déshonnête.
Aussi ne faut-il pas s'étonner de voir les Saintes Ecritures attester
que la divine Majesté déteste au plus haut point ce forfait
abominable, et qu'elle l’a parfois puni de mort, comme le rappelle
saint Augustin : « Même avec la femme légitime, l'acte conjugal
devient illicite et honteux dès lors que la conception de l'enfant y
est évitée. C'est ce que faisait Onan, fils de Judas, ce pourquoi Dieu
l'a mis à mort. »



Donc personnellement je ne dis rien.
Qu'il me soit permis en revanche très humblement de dire que d'avoir des enfants n'est jamais un problème. « Problème » est le terme employé par les traducteurs de Paul VI au sujet de la fécondité et de la natalité. La stérilité elle est un problème grave qui entraîne beaucoup de souffrances au sein d'un couple chrétien ou non. Un enfant n'est jamais un problème. C'est tout l'enseignement de l’Écriture. Il y a quand même, là, un gros problème de traduction car le latin quaestio employé par le Pape n'est pas égal au « problème » choisit dans les langues vernaculaires !

ElodiePerolini
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le 4 mai 2018

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