Francine croyait être une grand-mère aimante et sans soucis. Mais quand elle apprend que sa mère a attendu avant de la reconnaître à l’époque de la Libération, elle comprend que les empoisonnements du passé vont la hanter. Juliette a 30 ans, travaille dans un magasin de chaussures, et désespère de trouver l'amour, ou même d'être heureuse. Joachim est sûr de lui et musclé, c’est un joueur de hand-ball. Mais quand il est convoqué sur un plateau de télévision pour découvrir qu'il se fait larguer par sa petite amie, il va devoir comprendre comment gérer ses sentiments. Enfin, Ben est homosexuel et il déprime. Il lutte contre la terrible vérité qui s’est imposée à lui : il doit abandonner son couple.


Ces quatre personnages vont devoir lutter avec leurs doutes et leurs craintes. Aidés par certains de leurs amis ou de leurs familles, ils vont devoir accepter leur sort, pour mieux avancer. Chacun possède sa propre quête, mais certaines connexions apparaîtront à la fin.


Nicolas Robin avait sorti Roland est mort l'année précédente, une hilarante et féroce comédie sur un homme qui avait perdu le goût de vivre et qui devait s'occuper de la mort de son voisin. On retrouve dans ce roman le goût de l'auteur pour ses personnages farfelus mais tendres. Néanmoins, dans celui-ci, Nicolas Robin s'essaye à des histoires plus sérieuses, légèrement parsemées d'humour.


Le résultat est moins convaincant, à de trop nombreuses reprises trop classiques et tous les personnages ne se valent pas dans ce qu’ils ont à nous offrir. Il peut être émouvant à un passage, puis banal juste après. Joaquim tire son épingle du jeu grâce à sa personnalité et aux difficultés qu'il rencontre. Ben aussi est une figure qui se retient, son histoire n’étant pas celle qu’elle prétend être. Mais à l’inverse la crise de la trentaine de Juliette est un sujet bien trop commun que l'auteur peine à renouveler.


Heureusement, le livre se lit sans aucune difficulté, comme une lecture divertissante, aidé par quelques passages qui gardent l'attention éveillée et une écriture simple et souple. Mais si Roland est mort était un petit bijou d'humour et d'ironie, Je ne sais pas dire je t'aime a plus de mal à adopter un ton plus sérieux et manque parfois de personnalité.

SimplySmackkk
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le 2 mars 2019

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