L'encre de tes yeux

L'avantage avec les bouquins d'Harlan Coben, c'est que l'on sait très bien ce qu'on va y trouver : une situation initiale mystérieuse, qui intrigue, des séquences et des personnages souvent accrocheurs, et un scénario fort complexe.

L'inconvénient avec les bouquins d'Harlan Coben, c'est... la même chose, justement!
Habitué à être surpris, on l'est forcément moins ; familier des intrigues tarabiscotées, on finit par n'y voir que des invraisemblances et des coïncidences scénaristiques un peu faciles.

"Juste un regard" illustre bien cette problématique : on est happé au départ par cette histoire troublante, envoûté par certains protagonistes de l'affaire, mais au fur et à mesure que le scénario développe ses ramifications complexes, on ressent de la déception face à l'invraisemblance des explications successives. On se dit que Coben recherche le twist pour le twist, on est frappé par le côté artificiel du mystère : en somme, on voit trop les "coutures", le travail du romancier.

Cela n'est certes pas un scoop pour les lecteurs assidus d'Harlan Coben, mais cela m'a frappé dans "Juste un regard".
Reste quand même le plaisir de la lecture, ce qui est tout de même fondamental.