Haruki Murakami. Un des plus grand auteurs contemporain du Japon. Lorsque l'on entend ça, on est forcément curieux de lire une de ses oeuvres, et c'est tout naturellement ( quoiqu'avec l'aide d'une de mes amies libraire spécialisée dans les domaines asiatiques ), que l'on se dirige vers « Kafka sur le rivage », un de ses meilleur roman.

Que dire... Bon, ben c'est particulier, hein... Ca raconte l'histoire de Kafka Tamura, un adolescent fugueur, qui décide de partir de Tokyo afin d'échapper à une prophétie énoncé par son père. Son chemin croisera celui d'un autre homme un brin simplet et amnésique, Nakata, qui cherche subitement à se rendre dans un lieu bien précis pour des raisons qu'il ignore encore. Le tout entremêlé de poissons qui tombent du ciel, d'OVNIS, de soldats perdus dans les limbes et de pierre qui sert de portail aux esprits...

Oui, ça fait beaucoup de thèmes exploités dans un seul et même livre. Tant et si bien que l'on n'arrive jamais à cerner la part du réel et de l'imaginaire, Murakami forgeant des histoires alliant la souplesse et l'étrangeté de l'onirique à la dure et cruelle réalité de notre vie quotidienne. Si la force de ses idées intrigue le lecteur au point de se laisser aller à la lecture de « Kafka sur le rivage », ce dernier doit cependant accepter de n'avoir aucune véritable réponse d'un bout à l'autre du livre. Certes, dénouement il y a, mais un dénouement tellement ouvert, laissant planer tant de questions et de doutes que l'on a envie de se dire « Tout ça pour ça ? ». Car le lecteur qui n'a pas l'habitude ou l'envie de se laisser balader dans un monde sans règles définies, sans limites d'existence, risque de se trouver le bec dans l'eau, ce qui fût mon cas.

Loin de moi l'idée de lui reprocher quoique ce soit, je savais que j'allais lire quelque chose de particulier, mais pas à ce point. Et rien à dire au style ou à l'adaptation, qui est très bien faîte. « Kafka sur le rivage » est un monument pour les adeptes de ce genre de lectures, mais pour moi, il restera simplement anecdotique.
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le 25 sept. 2010

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