Roman prodigieux
Comme toujours avec ces romans qui "font le buzz" sur Internet, avec des critiques dithyrambiques sur les blogs, sur Babelio, et même le magazine Lire qui s'y est mis, je prends peur, me braque...
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le 28 avr. 2016
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Dans la fin des années 50, Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples. Toutes les deux brillantes à l’école, ce n’est pas la voie qui leur ai tracée.
Lila qui a appris à lire toute seule devient l’amie d’Elena. Mais alors que cette dernière, encouragée par sa maîtresse d’école réussit à avoir les moyens pour étudier au collège puis au lycée, Lila n’a pas cette chance. D’abord piquée au vif, elle décide d’apprendre seule le latin, le grec; donnant à la fois à Elena l’impression d’être beaucoup moins douée, mais l’aidant aussi à progresser. L’amitié se forge sur ces différences, ces injustices; mais les deux fillettes grandissent et les différences se font de plus en plus marquées. Alors que Lila doit finalement travailler dans la cordonnerie de son père, Elena poursuit brillamment ses études dans une sorte de quête insatisfaite d’être aussi bien que Lila, en tout cas que celle-ci soit fière d’elle.
Autour d’elle, la vie du quartier grouille, les rivalités entre les familles, les amitiés, les attirances qui se dévoilent lorsque les enfants grandissent.
Ce livre est vraiment bien écrit, on plonge totalement dans cet univers italien d’après guerre. Les personnages sont nombreux, mais fouillés. Mais ce sont surtout les relations entre les personnages qui donnent la saveur au roman, entre les deux héroïnes, bien sûr, mais aussi leurs liens familiaux et amicaux.
Malgré tout, j’ai eu plusieurs fois une sensation de malaise, car l’amitié d’Elena et Lila paraît faussée. Lila est souvent méchante, jalouse et on a l’impression qu’elle essaye toujours de surpasser Elena, tout d’abord par les études, puis lorsqu’elle ne peut plus suivre les cours, par le physique. On assiste donc à la chute de confiance en elle d’Elena et c’est peut-être ça, de sentir un personnage aussi fragile à l’adolescence, qui m’a gêné, sans doute parce que certaines de ses réflexions ne sont pas encore suffisamment éloignées de moi.
J’attends donc avec espoir les tomes suivant pour les voir grandir, même si on m’a dit que le second tome était moins bien, on verra.
Mais c’est en tout cas un roman que je recommande chaudement, bien écrit, touchant (parfois trop, vous voyez !) et une histoire de « filles » comme on en voit assez peu ces derniers temps !
Créée
le 11 avr. 2016
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