Holden Caulfield, 16 piges, plus tout à fait ado, mais pas encore adulte. Révolté. Contre tout. Contre ses semblables pas très intelligents et incapables de tenir une convers’ un peu sérieuse. Contre les adultes qui ne le comprennent pas et il ne peut pas toujours suivre les convers’. Contre toute forme d’autorité. Et bien sûr contre l’école qu’il déteste. Il vient tout juste de se faire renvoyer de son collège pour la 4e ou 5e fois. Sûr que son père ne pas va pas sauter de joie. Un samedi soir, quatre jour avant les vacances de Noël et son renvoi effectif, il quitte son internat et revient à New-York où il réside avec ses parents de la bourgeoisie aisée. Mais ne rentre pas chez lui et atterrit dans un hôtel bon marché et sordide.
Au hasard de ses errances sur le pavé de la « grosse pomme », en proie à l’ivresse et à une solitude extrême, Holden laisse libre cours à son fiel, sa haine de l’autre. Ses remarques acerbes et péremptoires. Son profond mal-être d’ « adulte débutant » en devenir.
Le narrateur est Holden lui-même. Cet antihéros s’adresse directement au lecteur avec ses mots à lui, ses doutes et ses contradictions. Un vocabulaire limité, une syntaxe rarement juste, un ton la plupart du temps véhément. Et souvent injurieux. Il nous conte cet épisode de son histoire, trois jours durant lesquels il est descendu aux enfers. Le lecteur le suivra pas à pas, un mètre derrière lui. S’agaçant de ce comportement manquant cruellement de maturité. S’énervant franchement de ce parcours chaotique et irrationnel d’un jeune connard prétentieux n’aimant rien ni personne (mis à part sa sœur Phoebé qu’il adore, son frère Allie décédé et le devenir des canards de Central Park en hiver quand les étangs gèlent). Bicause il est pénible ce môme à la longue !
Un livre devenu un classique. Un livre culte ai-je même lu quelque-part. Oui, peut-être. Pourquoi pas ? Sans être bouleversé, je suis heureux de connaître ce livre que tout le monde semble avoir déjà lu.
BibliOrnitho
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le 20 août 2012

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