ATTENTION SPOILER
Lire ce roman une première fois est une expérience déstabilisante. Le ton est neutre et distant, le narrateur est le protagoniste ce qui est gênant à la première lecture. Mais on comprend rapidement ce personnage un peu benêt et solitaire.
La première partie du livre vous décrit un homme, Merdault on ne connaît que cette caractéristique de lui, dont la mère vient de mourrir. Les mots sont simples, les phrases courtes et les émotions inexistantes. Le meurtre est bref quasi instantané
Puis viens la seconde partie, le procès. Le protagoniste est spectateur (tout comme le lecteur). Il assiste quasiment absent, distrait par la salle, à la joute verbale et motrice de l’accusation et de son avocat. Puis la fin, la mort, 2 lignes.
La seconde lecture est plus intéressante. La volonté d’écriture on comprend le personnage, absent de se monde qu’il ne comprend pas. Absent de cette société qui ne veut pas de lui qui en dehors des obligations sociales ne s’intéresse qu’aux sensations simples : il a soif.
Le procès montre le violence des hommes. Lui est complètement perdu. Il a chaud, il voit dehors. La procédure sociale, la justice, ne l’intéresse pas. Il est hors de se monde. Puis rien, il est mort.
L’étranger est un classique de la littérature française. La plume de Camus est directe. Le message, politique et engagé est lisible.
J’ai personnellement découvert Camus par ce livre avant de m’aventurer vers La Peste, un prix Nobel doit bien se valoir quand même...