Je n'aime pas les mathématiques. Leur esprit de jeu abstrait coupé des réalités fascine certains mais m'exaspère. Mais quand elles sont amenées ainsi, je les tolère.
XIIIe siècle, Mésopotamie. En chemin pour Bagdad, le narrateur tombe sur un homme assis au bord de la route, occupé à calculer. C'est Beremiz Samir, alias l'homme qui calculait. Un berger qui s'est trouvé au contact de savants mathématiciens, et à qui aucun problème mathématique ne semble résister.
Ensemble, les deux amis font route vers Bagdad, et à force de résoudre les problèmes que ceux qu'il croise lui soumettent, Beremiz attire l'attention de nombreux dignitaires : le cultivé Cheikh Yazid, un vizir jaloux, un militaire méfiant, un prince indien, le calife al-Mustasim Bilah, et surtout, une jeune élève dont notre passionné de nombres finit par tomber amoureux.
L'ouvrage est ponctué de petits schémas, qui aident à comprendre l'astuce. Il s'agit souvent de problèmes concrets reposent sur des suites, des équations à deux inconnues, des curiosités arithmétiques comme les nombres amis.
Il y a aussi de nombreuses notations sur la Bagdad des Abbassides, ainsi que sur l'histoire de l'émergence des mathématiques. La froideur de cette science est compensée par une forme de magie, de jeu pour le pur plaisir de l'esprit. L'ouvrage, de ce point de vue, fait bien son office. En revanche je ne suis pas qualifié pour en juger le contenu, n'étant pas un obsédé des chiffres.
Une jolie petite découverte. A offrir à un matheux que vous appréciez.