Étant grand lecteur de fantasy, j’ai pu constater que les bons romans sont légion, mais les exceptionnels sont très rares. Et là, nous avons à coup sûr affaire à l’un d’eux. Il y a dans cette histoire un souffle épique que je n’avais pas rencontré depuis des années. L’histoire est suffisamment riche pour être intéressante sans multiplier les personnages et les trames parallèles. On sent que l’auteur a joué à des jeux de rôles, on retrouve cette passion dans ce livre. Ce groupe d’explorateurs comprenant une princesse, un voleur, un prêtre, un être féérique, un ogre et un spadassin qui se lancent dans une quête pour trouver un artefact magique ne laisse aucun doute. Il y a des précédents : « Pangée » d’Alain Paris ou plus récemment « Les chroniques de Krondor » de Raymond E. Feist sont basés sur des univers de jeu de rôle. Ce roman-ci atteint, voire surpasse Krondor (plombé par quelques longueurs). D’ailleurs, il pourrait sembler inspiré en partie par ce premier livre. Mais les précédents ne manquent pas dans l’histoire. Des conquérants barbares qui conquièrent un peuple civilisé est quelque chose de malheureusement trop fréquent.
Vous avez certainement compris que j’ai adoré ce livre et que malgré sa longueur (une partie importante est constituée d’annexes qui détaillent le monde), il est en fin de compte trop court. J’ai eu la chance de pouvoir le lire d’une traite sans interruption et je n’ai pas vu le temps passer. Il est à montrer en exemple à tous les détracteurs des autoédités, démonstration que la qualité n’est pas – comme ils veulent nous le faire croire – que la qualité n’est pas l’apanage des grandes maisons d’édition.
Vit ma hal !