L’homme qui se plaignait d’avoir vendu trop de livres pour qu’on le reconnaisse capable d’écrire le prochain Grand roman américain, n’en finit pas de les écrire.
Il a délaissé, cette fois, les cabinets d’avocats flamboyants, mais pas le Sud puisque c’est en Arkansas, dans les années 50, qu’il a planté son nouveau décor. Comme toujours, en partie autobiographique, Grisham nous raconte, par la voix du jeune Luke, la vie des paysans et des saisonniers, obligés de partager une promiscuité déplaisante durant les quelques semaines que durent la cueillette du coton. Enracinés jusqu’à l’absurde dans cette vie de misère et de privations, ces hommes et ces femmes vont se battre contre le temps et contre les pluies pour sauver la récolte qui ne peut pas être la dernière.
Avec son écriture simple et percutante, Grisham nous emmène, dans l’Amérique profonde, violente et raciste, dans ce monde de paysans, durs au mal et à l’âme pudique dont la seule distraction est la messe du dimanche et le base-ball à la radio, dans ce Sud où la seule douceur est celle du coton.
Des personnages solides et crédibles, ajoutés à des dialogues qui sonnent juste, rendent indispensable la lecture de ce roman, hommage à Steinbeck.

page
9
Écrit par

Créée

le 26 janv. 2017

Critique lue 449 fois

page

Écrit par

Critique lue 449 fois

D'autres avis sur La Dernière Récolte

La Dernière Récolte
dodie
10

Critique de La Dernière Récolte par dodie

Dans les années 50, nous suivons à travers le récit d'un garçonnet de 7 ans, Luke, le quotidien des fermiers, producteurs de coton dans un petit village de l'Arkansas. Comme tous les ans le...

le 13 sept. 2016

La Dernière Récolte
ChrisBur
9

Critique de La Dernière Récolte par ChrisBur

Non, John Grisham n'a pas écrit que des best-sellers avec plein d'avocats dedans. Il a aussi écrit "La dernière récolte", âpre et fascinante chronique du Sud profond dans laquelle il a mis semble...

le 31 mars 2013

La Dernière Récolte
Joelle16
8

prenant

ce roman de John Grisham n'est pas sans rappeler l'ambiance des récits de Steinbeck ...l'ambiance est parfaitement rendue à travers le récit d'un enfant de 7 ans qui assiste à la vie quotidienne et...

le 3 oct. 2012

Du même critique

Le Maître des illusions
page
9

Epoustouflant

J’avais lu ce roman il y a vingt ans sans en retirer un plaisir particulier mais après avoir adoré « Le petit copain » et « Le chardonneret », j’ai relu cet ouvrage. Mon Dieu comment avais-je pu...

Par

le 8 août 2016

9 j'aime

C’est arrivé la nuit
page
4

Encéphalogramme plat

Il y a près de vingt ans que je n’avais plus ouvert un livre de Marc Lévy mais j’ai craqué pour son dernier. Non parce que j’ai soudain éprouvé des remords devant son impressionnante bibliographie...

Par

le 30 nov. 2020

5 j'aime

La Chasse
page
6

Un Minier mineur mais engagé…

Dans un polar, il est normal que la police occupe une position centrale. C’est même la moindre des choses. Et puisque c’est toujours le commandant Cervaz qui conduit l’enquête dans le dernier roman...

Par

le 7 juin 2021

4 j'aime