Il faudrait que j'arrête d'écouter les podcasts qui parlent de bouquins, et notamment celui de Valérie Expert sur France Info, A livre ouvert, ou chaque semaine Gérard Collard, de la librairie La Griffe Noire à Saint Maur, nous dit quelque chose du genre "alors là les enfants asseyez-vous bien, je vais vous parler d'un livre extraordinaire, une histoire merveilleuse, c'est mon roman préféré de cette année, vraiment faut pas le rater, c'est haletant, c'est génial, ...". Bref, chaque semaine je rajoute au moins deux bouquins à ma -trop- longue liste d'achats.

Pour La carte du monde invisible, de Tash Aw, j'ai été tellement convaincu de la nécessité absolue de lire ce livre avant de mourir, que j'ai fait le déplacement dés le lendemain chez mon libraire pour me procurer ce roman que je n'avais jamais lu nulle part.

Forcément au fil de la lecture, je confronte mon impression, mon expérience de lecteur, mon ressenti, à mes attentes. Côté pitch, le roman est l'histoire d'Adam, un jeune indonésien de 16 ans qui est à la recherche de son père adoptif Karl (un hollandais) qui a été arrêté par les militaires. Il se fie à Margaret, une amie de son père, qui fait tout pour l'aider à le retrouver, et il fera malgré tout de bien mauvaises rencontres.

L'histoire n'est pas trépidante et rapidement l'excitation que j'avais à me plonger dans une lecture que j'imaginais déjà fébrile à fait place à un sentiment bien moins exacerbé, se rapprochant plutôt d'une lecture agréable que du roman que je devais à tout prix lire avant l'Apocalypse annoncée.

J'accorderai néanmoins un point assez juste à l'avis apologique de Gérard Collard en ce qui concerne la forme. Car si le fond de l'histoire est somme toute assez ordinaire, l'auteur fait preuve d'un véritable talent lorsqu'il s'agit de décrire les ambiances, et pour un peu, on sentirait effectivement la chaleur du soleil caresser notre peau, le frisson du danger parcours notre échine, ou bien encore l'on pourrait entendre les pluies torrentielles frapper sans relâche les toits de tôle d'un quartier populaire.

Une lecture sans ennui mais sans autre plaisir que celui de découvrir une plume pleine de talent.
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le 5 juil. 2012

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Brice B

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