Voilà du vrai Grand-Guignol, avec de l'horreur pure, bien visuelle. Il faut croire que la coutume des règlements de comptes familiaux ou amoureux de l'époque ne dédaignait pas des outils aussi efficaces que le vitriol pour se jeter au visage autre chose que des injures...


L'insolite vient du fait que, dans le procès intenté à la "vitrioleuse", la victime (Henri) ne cherche pas à se défendre et à faire condamner la criminelle. Résultat des courses : elle est acquittée. Maurice Level ne manque pas de rapporter la diversité d'interprétations que la société ne manque pas de donner du comportement inattendu de Jean : est-il devenu fou ? Agit-il en vrai saint qui pardonne le crime ?


On verra que Jean ne pardonne pas vraiment, et que son calcul justifie le titre de la pièce.


Les visages défigurés, aux orbites cramées, ne nous sont pas épargnés. Au cas où cela ne suffirait pas, les dialogues se livrent à des descriptions assez écoeurantes des lésions et des souffrances subies. Dernière habileté de l'auteur : une longue scène finale, où l'on croit longtemps qu'Henri pardonne vraiment à Jeanne.


Perdu.

khorsabad
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le 29 sept. 2016

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