Plutôt que de se définir soi-même, démarche habituellement adoptée, le narrateur raconte son enfance à travers les portraits de ses amis, copains et idoles. Au début, les premières amitiés sont le chien de la famille et les petits camarades de maternelle, mais l’engouement du garçon le pousse, dans les années soixante-dix, vers David Bowie, Lou Reed et le rock’n’roll underground, sans compter sur sa période casse-cou durant laquelle il fonde un club, le Club des caméléons…

Le narrateur nous entraîne dans les méandres de l’enfance, passant des émerveillements aux crises de l’âge adulte. Avec une maîtrise parfaite de l’ironie, Milan Dargent a produit une sorte de one man show écrit, dans lequel se compose le portrait d’un jeune homme au parcours normal : un peu délinquant, paumé, loufoque et idéaliste, il repousse les limites sans jamais se séparer du ton caustique.

Si l’enfance qu’il raconte n’est pas palpitante en soi, elle donne l’impression d’être sincère et réaliste ; et c’est surtout la construction du roman qui en fait son originalité. À partir de textes épars, composés de quelques pages seulement, le fil rouge sur l’identité et la naissance du goût se forme et donne une unité à l’ensemble. En même temps que les amitiés se nouent, ou au contraire, se dénouent, la personnalité du narrateur émerge de l’enfance, anonyme et trop nourrie des choix parentaux...

L'intégralité de la critique est sur mon blog :
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le 27 juil. 2012

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