J'ai découvert ce livre grâce au concours littéraire Inter CE Cezam 2015, le truc qui ne fait pas rêver où des salariés sont invités à juger 10 livres en 6 mois (et les classer de 1 à 10). Mais je suis salarié et mon entreprise me propose de me cultiver gratuitement, je ne vais pas dire non. J'aurais pu aussi prendre le concours BD mais on croise moins de filles.
Me voici plongé dans le monde cossu de la haute bourgeoisie anglaise et des étudiants privilégiés d'Oxbridge (ici c'est Cambridge) avec les yeux du héros Oscar, qui lui vient plutôt du prolétariat, il est aide-soignant. L'ambiance est très bien rendue, les différences sociales finement soulignées sans être lourdes. Les personnages sont attachants bien que le cocon précieux dans lequel ils évoluent semble légèrement désuet. Le scénario que je ne dévoilerais point aborde un thème qui m'intéresse : la thérapie par la musique. Au délà de la différence sociale, il est également beaucoup question d'égo, de frontière entre l'intelligence et la folie, d'amour et de destin personnel : comment ne pas être touché. Le style est également très fluide pour un jeune homme né en 1981 dont c'est le premier roman. 500 pages dévorées en 5 jours, bon certes j'avais un Paris-Agen en train qui m'a bien aidé.
Le charme de l'écriture anglaise à la Jonathan Coe / David Lodge n'est pas loin et pour moi c'est une référence.