Il y a quelques années, un pote, puis une autre m'ont très vivement conseillé de lire « Le Loup des Steppes » en me disant que je me reconnaîtrai forcément dans le personnage. Je l'ai acheté, mais comme j'achète plus vite les livres que je ne les lis, celui-ci a pris la poussière sur ma table de chevet pendant bien 2 ans.
Puis y'a eu les surveillances de bac. Pendant l'épreuve de philo, je l'ai jouée serious business, j'ai patrouillé dans la classe pendant 4h, je faisais les 100 pas, je guettais tout, je flippais ma race qu'un élève se mette à tricher et qu'on me mette tout sur le dos. Bon, j'ai très bien vite compris que les élèves se mettaient dans leur bulle et stressaient bien trop pour tenter de zieuter sur leur voisin.
Ainsi, quand j'étais de surveillance de couloir, j'ai mis le loup des steppes dans ma besace et j'ai commencé à lire. Bon, j'arrête de raconter ma life et je parle du livre maintenant.
Le Loup des Steppes raconte l'histoire d'Harry Haller (qui a les mêmes initiales que l'auteur, TIENS TIENS.), un type un peu dark qui justifie sa misanthropie et son dégoût de l'époque dans laquelle il vit en se disant « oué mais j'suis pas un homme moi, j'suis un loup des steppes, c'est pour ça que je suis sauvage bim » et donc pendant le premier tiers du récit, y'a un petit côté « L'étranger » de Camus où on suit un marginal et ses pensées dans une monde où tout semble lui échapper. Effectivement, je m'y suis tellement retrouvé que toutes les 3 ou 4 pages, je ne pouvais m'empêcher de prendre mon petit carnet et noter quelques citations, tant ça me parlait.
Mais c'est pas juste un récit sombre où le mec critique tout, parce que dans un second temps, le Loup des Steppes il rencontre Hermine, et cette rencontre inattendue va complètement changer sa façon de voir les choses. J'en dis pas plus pour que vous découvriez le truc en le lisant, mais c'est très très bien écrit, c'est très touchant et donc je sais pas trop ce que vous faites à traîner ici au lieu de vous pécho le livre.