Le Maître du haut château par Jben
Qu'il s'agisse du fétichisme des babioles, de l'usage des réalités à tiroirs, et des réflexions sur le rapport de l'humain à la spiritualité, il semblerait que toutes les thématiques chères à K.Dick se soient retrouvées dans Le Maître du Haut Château.
L'usage qui en est fait, néanmoins, est confus et brouillon. L'intrigue est décousue et semble ne jamais décoller. Le matériau uchronique est exploité a minima et se dilue en enjeux mineurs quand ils ne sont pas bâclés. Probablement dépassé par l'ambition de son entreprise, K.Dick peine aussi à proposer des personnages aussi étoffés que ceux de ses autres romans phares. Ici les protagonistes sont des prétextes à un propos mystique peu avenant.
On préférera donc largement Ubik ou le Dieu Venu du Centaure, qui appartiennent au même cycle thématique, que ce roman clairement inachevé et décevant.