Quand on a comme moi, dans sa vie, lu des centaines de polars, on est tout étonné de découvrir un jour un personnage comme Alex Cross (bien qu’il soit « né » en 1993) mais il n’est jamais trop tard pour apprendre…
C’est que le genre nous a habitué à des policiers ou des privés fatigués, désabusés, déprimés voire alcooliques, traînant derrière eux une vie cafardeuse quand ils ne sont pas carrément prétentieux ou imbus d’eux –mêmes. (Ce qui n’enlève rien à leur talent, il faut le préciser)
Mais Alex Cross est différent. Il est non seulement Noir – ce qui est rare dans le polar (à vrai dire je ne connais que lui) - mais c’est un homme positif, solide et constructif. Il est « open minded » et il n’hésite jamais à donner un coup de main pour les bonnes œuvres de sa paroisse. Il possède un doctorat en psychologie et c’est un excellent pianiste qui adore jouer des vieux blues de Billie Holiday.
« Alex Cross est une légende » c’est Harlan Coben qui l’a dit !
Et il faudra bien tout son talent pour venir à bout du psychopathe particulièrement retors qui a enlevé Maggie-Rose, la fille d’une star de cinéma et Michaël, dit la Crevette, le fils du Ministre des Finances. Et tout cela sous les yeux de Jezzie Flannigan, agent FBI, pourtant spécialement attachée à leur surveillance.
Une trame narrative intéressante et aux rebondissements nombreux et souvent inattendus ajoutés à des personnages bien campés aux dialogues savoureux et souvent humoristiques en font un roman qui se lit avec gourmandise.
Et quand tombera le masque, le lecteur sera surpris de découvrir le visage de l’araignée…
Ceci dit, malgré toutes ses qualités, je n’ai pas trouvé Alex Cross plus émérite ni habile que Kurt Wallander, Jules Maigret, Hercule Poirot ou Philip Marlowe...


Un film a été tiré du livre en 2001. Je n’ai aucune idée de sa valeur. Je suppose que comme souvent, le film sera moins complexe et les personnages moins fouillés que le livre.

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le 6 févr. 2021

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