Mais qu'est-ce que j'ai fait ?

Cette critique a été écrite afin de remplacer la précédente qui s'est avérée non-constructive et violente envers l'auteure. C'était de la méchanceté gratuite et je regrette ce que j'ai fait. Je demande le pardon de l'auteure, Anouk Journo Durey.

Galfox, ta critique est douloureuse !!! Mais pas constructive du tout. Sache que ce roman a été écrit pour des pré-ados, entre 10 et 14 ans environ, ou des adultes ayant gardé leur âme d'enfant. Peut-être n'est-il pas réussi à ton goût, mais écrire avec tant de hargne que j'ai dû être intéressée par l'argent (si tu savais combien gagne un auteur !!!!! J'ai deux autres métiers pour gagner ma vie… heureusement)… Ecrire que les personnages sont stupides, alors que ce sont 2 jeunes en deuil de leur mère… Bref. Que du méchant bien lourd. Je me permets de le dire, à visage ouvert, découvert même, car en tant qu'écrivain, on est "public". J'assume ma réponse. Quant à la mise en page, elle a été choisie par l'éditeur car le but est d'inviter des lecteurs à lire… Or, la lecture, aujourd'hui, est souvent difficile. Enfin, mon roman est engagé, c'est un docufiction, presque un documentaire. J'ai travaillé avec un soigneur animalier qui a été interviewé, et j'offre ses propos en fin d'ouvrage pour encourager ceux et celles qui ressentent une vocation de soigneur-euse. Tu me traites aussi de "lâche"... C'est pour nuire ?! On peut ne pas aimer un livre, mais ta critique méprise les lecteurs de ce roman qui, ô chance, plaît à ceux qui aiment déjà les animaux et s'intéressent aux humains qui veulent aider les animaux sauvages.

Les mauvais livres, ça arrive de toutes les façons possibles, mauvaise fin, intrigue pas captivante et tout ce que vous voulez... Mais parfois, il y a aussi de mauvais lecteurs, tout comme il y a de mauvaises personnes sur cette foutue planète.
Derrière chaque livre, même les plus mauvais, il y a un ou plusieurs auteurs, et si ce livre existe, c'est que l'auteur le voulait, et ça, c'est une preuve de courage.
Affronter tous types d'avis, des plus constructifs aux plus violents.
Et puis il y a moi, lecteur passionné d'animaux qui est tombé sur ce livre là : Des Lions et des Hommes.
Je monte la note pour sa couverture très réussite, ce qui a fait que j'ai gardé ce livre, malgré le fait qu'il m'ai terriblement déçu pour plusieurs raison.

Commençons par le commencement.
La mise en page de ce livre n'est pas agréable à lire, les lignes sont trop éspacées. Cependant, on finit par s'y faire. Je ne vais pas m'attarder sur ça, car j'ai appris que l'auteur n'en était pas responsable, mais son éditeur.
Quand à l'histoire, je dois dire qu'elle aurait pu fonctionner si elle avait été plus captivante, et qu'il n'y avait pas trop de chapitres inutiles. Il y en a énormément, et ils rendent le livre ennuyeux, ce qui fait que je n'ai pas lu ce livre en entier (ce qui est plutôt rare).
Le tout n'est pas consolidé par les personnages.
Jawau et Izia ne sont pas spécialement attachants, et les personnages secondaires sont pratiquement inexistants.

Revenons à la longueur du livre.
Il y a deux intrigues (et une petite troisième) : Jawau, arrivé du Kenya découvre un lionne du nom de Glia qui lui est étrangement familière. Elle lui rappel Gala, une lionne qu'il avait connu étant plus jeune.
Cette intrigue avance très lentement et est vite oubliée. D'abord à cause de nombreux chapitres ne faisant pas avancer cette intrigue qui n'est déjà pas des plus captivantes, alors le lecteur perd forcément le fil. Quand à la deuxième intrigue, celle-ci est citée dans le résumé, et c'est une énorme erreur. Un trésor caché des Templiers serait caché quelque part dans le refuge de Valrêve.
Celle-ci n'est toujours pas très intéressante à mon goût, ce qui fait perdre d'avantage le lecteur de vue. Mais le pire, c'est que cette seconde intrigue arrive bien trop tard, alors qu'elle est dans le résumé. Etant donné que l'intrigue de Gala et Glia a l'air un peu perdue, le lecteur ne peut qu'attendre cette seconde intrigue, qui met trop longtemps à arriver.
Le lecteur est déjà perdu entre les lignes des pages.
J'aurais pu m'arrêter là, mais je voulais vraiment savoir ce qu'il allait se paser avec ce trésor caché des Templiers (drôle d'intrigue quand même).
Encore un sérieux souci, une fois cette fameuse intrigue dévoilée, le lecteur reprend le fil, mais le perd instantanément au chapitre suivant qui est un autre chapitre inutile dont on se serait passé.
C'est là que j'ai arrêté ma lecture. Je lisais ce livre sans aucun plaisir.

Au final, j'ai eu l'impression que les animaux du livre étaient un peu mis de côté.
Bien que ce livre ait un bon potentiel et nous fait découvrir ce qu'est un refuge, je le trouve raté.
Je ne sais pas ce que nous réserve le volume 2 (déjà sortit), mais je ne vais pas m'y lancer.

Ce livre a au moins des qualités qui ont nécéssitées un travail : l'impressionnante couverture du livre, et son excellente description du refuge.

Mais au delà de tout ça, ce livre n'est pas écrit n'importe comment. Ce livre n'est pas réussi, mais je sais que Anouk Journo-Durey est capable d'écrire des choses extraordinaires !
Par exemple "Les grandes énigmes de l'histoire - Le triangle des Bermudes" qui est un bon livre dont j'ignorais que Anouk J. en était l'auteure.
Et bien entendu, on n'oublie pas l'amour des lions de la part de l'auteure expliquée dans une note au tout début du livre où Anouk décrit sa rencontre avec un lion de cirque maltraité dont le regard l'a marquée.
Un petit texte comme celui‑ci, ce n'est peut‑être pas grand chose, mais c'est une bonne action de la part de l'auteure que je remercie.

Mais bon, au final, mon avis sur cette œuvre n'a pas d'importance. Je l'ai trouvé ennuyeuse, et alors ? Ce n'était pas une raison pour insulter l'auteure. L'important, ce sont les conséquences de cette critique. Quand je l'ai écrite, je ne m'attendais pas du tout a voir la réponse de l'auteure en personne dans les commentaires. Quand je l'ai lue, ça m'a fait un choc, et je me suis dit "putain mais qu'est-ce que j'ai fait ?". J'ai réécrit la critique, j'ai envoyé un long message de pardon à l'auteure via son site. Je ne sais pas si ce message lui est parvenue car je n'ai pas eu de réponse, alors je m'excuse sur SensCritique. Aujourd'hui je n'arrive pas à croire que j'ai écrit ça. Je me dit tout le temps qu'au collège j'étais vraiment con, et j'évacuais la colère de la sorte. Bien sûr, je ne vais pas me justifier en disant "oui mais au collège tout le monde était méchant avec moi". C'est ma faute, je n'étais pas obligé de revendre la colère. Avec cette critique, j'ai appris que, si on est méchant avec vous, la véritable sagesse est de devenir un rampart à la violence et non un relais.

Cette critique m'a appris beaucoup de choses et depuis j'œuvre pour être gentil aussi bien dans la vie que sur Internet. Le regret d'avoir blessé l'auteure est toujours là. C'est ce fardeau qui me fait avancer... Bon là j'en fait un peu des caisses. Il y a des gens qui vivent avec le fardeau d'avoir tué quelqu'un, le mien c'est d'avoir insulté quelqu'un sur Internet derrière un pseudonyme. Mais ça a suffit a me faire changer. Et cette erreur que j'ai faite, j'y pense toujours. La preuve, près de 5 ans plus tard j'écrit un épilogue à cette critique où je raconte ma vie en philosophant sur l'escalade de la violence. Et je n'écris pas juste pour l'auteure au cas où elle passerait par là, j'écris pour que tout le monde puisse voir ce que j'ai fait. J'écris pour me faire pardonner. J'ignore si l'auteure me pardonnera un jour, mais ce que j'ignore encore plus, c'est si un jour j'arriverais à me pardonner moi-même.