L'indication affichée dans la quatrième de couverture de Le retoucheur devrait servir d'avertissement : "La narration tout entière est placée sous le signe de la confusion." C'est malheureusement exact car après un bon démarrage, il devient difficile de distinguer une intrigue lisible dans la confession d'Heinrich, photographe qui a hérité du don de son père. Le postulat de départ est pourtant excellent : un roman noir autour d'une spécialité soviétique, la retouche des photographies, avec l'élimination des individus qui ne sont plus en odeur de sainteté et sont tôt ou tard liquidés physiquement. Progressivement, le livre de Dmitri Stakhov se perd dans des développements indéchiffrables. Les brumes consécutives à l'ingestion excessive de vodka et de cognac n'explique quand même pas tout.