J’avais besoin de trouver un livre court pour un petit voyage en train, j’ai donc attraper celui-ci dans la bibliothèque, sans savoir du tout ce quoi ça parlerait.

L’histoire commence avec le jeune Johannes Karelsky qui devient dès son plus jeune âge un virtuose du violon. Mais la guerre napoléonienne oblige le héros à quitter Paris. Blessé, il reste à Venise et partage la maison d’un grand maître luthier, Erasmus. Le jeune homme décide d’écrire son opéra, l’œuvre de sa vie, mais d’un autre côté, il apprend à connaître le luthier qui décide de lui raconter sa vie.

Le récit se découpe donc en plusieurs parties assez distinctes, tout d’abord l’enfance du héros qui découvre l’art du violon. Mais ensuite vient un long passage sur la campagne napoléonienne, avec des descriptions réalistes de la guerre. Autant c’est bien écrit et j’ai trouvé le ton juste, autant j’ai trouvé que c’était totalement en décalé avec le reste du roman. En effet, dans les autres parties du roman, on est totalement centré sur la musique donc ce passage sur la guerre arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.

Chez le vieil Erasmus, le jeune homme est fasciné par un étrange violon noir. Johannes décide donc de lui demander d’où vient cet étrange instrument. Erasmus raconte alors sa propre jeunesse, son apprentissage en tant que luthier auprès du fils du célèbre stradivarius et sa rencontre avec la belle Carla, qui a la plus belle voix du monde. On plonge alors dans l’Italie romanesque, dans le monde onirique du carnaval du Venise où les masques sont de mise et les apparences trompeuses…

Ce conte fantastique m’a fait pensé à l’écriture de Théophile Gauthier, Prosper Mérimée, les auteurs de cette époque. Je me suis également souvenu d’un conte que j’avais dû entendre lorsque j’étais beaucoup plus jeune, mais je n’arrive plus à m’en souvenir vraiment. Je crois qu’il s’agissait d’un peintre qui séduisait une jeune femme et qui proposait de lui peindre un joli portrait. Mais plus le peintre peint la jeune femme, plus celle-ci tombe malade et s’efface peu à peu. Plus la peinture devient réelle, plus la jeune femme s’efface. Est-ce que cela vous dit quelque chose ?

En tout cas, c’était une lecture brève et assez sympathique.
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le 28 févr. 2015

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