Manu Joseph avait d'emblée pris une place de choix parmi les romanciers indiens avec Les savants. Avec son titre énigmatique, son deuxième livre : Le bonheur illicite des autres, promettait beaucoup. Il commence bien d'ailleurs avec la quête d'un père qui, trois ans après le suicide inexplicable de son fils, un garçon de 17 ans talentueux auteur de BD, cherche la vérité. Il enquête, interroge tous ceux qui ont côtoyé ce jeune homme à part, dont le geste reste cependant incompréhensible. Le père boit, la mère divague. Au-delà du thème du deuil, Joseph questionne sur le sens de la vie. Bien que parfois saupoudré d'humour noir, l'exercice se révèle à la longue répétitif d'autant qu'on se doute qu'aucune réponse satisfaisante n'émergera pour donner une signification à cette tragédie. Trop long et d'une certaine façon nihiliste et vaine dans sa recherche, Le bonheur illicite des autres est une lecture sombre qui perd de sa force au fil des pages faute d'un "montage" plus dynamique et resserré.

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le 10 janv. 2017

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