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Le Chagrin des Ogres pose la question de l'intérêt de publier, aujourd'hui, des textes contemporains. Le texte de Fabrice Murgia dépend en effet directement de sa mise en scène, laquelle joue sur des éléments comme la vidéo pour transgresser des normes et atteindre un autre niveau d'expression théâtral. Le geste est plus que louable, mais le texte devient alors un objet un peu difforme, bancal car laissant les non-dits hors de portée de l'imagination pour ceux qui n'ont pas vu la pièce.

C'est franchement triste car le texte laisse malgré tout apparaître une qualité d'écriture assez étonnante, portrait d'une jeunesse déboussolée et en perte de repères (moraux et identitaires) ; oui, c'est un sujet traité cent fois, mais en puisant dans le fait divers la puissance du texte redouble, et Fabrice Murgia de toucher alors une série de cordes sensibles de manière juste. Sans doute le texte ne rend-il pas justice à l'oeuvre globale de l'auteur, mais elle offre à défaut un aperçu plus qu'alléchant. Ce n'est, au fond, pas déjà si mal.
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le 4 août 2013

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