Fiche technique

Titre original : Le monde où l'on s'ennuie

Auteur :

Edouard Pailleron
Genre : ThéâtreDate de publication (pays d'origine) : 1887Langue d'origine : FrançaisParution France : 1887ISBN : 978-0282737702

Résumé : Il s'agit du monde pédant et hypocrite où se font les réputations littéraires et politiques. L'action se passe dans le château de la comtesse de Céran. Les invités sont le professeur Bellac, adoré des dames; Saint-Réault, fils d'un homme célèbre, et qui en abuse; un certain nombre de caillettes sottes et précieuses, sans parler de deux jeunes mariés, le sous-préfet Raymond et sa femme Jeanne, qui sont venus au château pour emporter une préfecture et qui prennent pour la circonstance des airs doctes et prétentieux, quittes à s'embrasser dans les coins à la dérobée. Mme de Céran veut marier son fils Roger, qui revient de mission, et qui paraît fort occupé de ses tumuli, à une riche héritière anglaise, miss Lucy Watson; mais la pédante Lucy aime Bellac, et Roger est aimé de Suzanne de Villiers, fille illégitime d'un cousin de Mme de Céran, protégée par la duchesse de Réville, une vieille tante spirituelle. Une lettre non signée, écrite par Bellac à Lucy Watson, pour lui donner un rendez-vous dans la serre, est trouvée par Suzanne, qui la croit écrite par Roger à Lucy, puis passe dans les mains de la vieille duchesse et de Roger, qui la croient adressée par Bellac à Suzanne. Pendant la lecture d'une tragédie par le poète Des Millets, Mme de Réville et de Céran se cachent dans la serre et voient arriver successivement le sous-préfet et sa femme, qui se font des tendresses et se moquent des ridicules de la compagnie; Bellac et Lucy, qui dissertent sur la métaphysique amoureuse; Roger et Suzanne, venus pour s'épier réciproquement, qui s'avouent leur amour et que la duchesse marie ensemble, tandis que le professeur épouse la riche Anglaise. Le Monde où l'on s'ennuie vaut surtout comme comédie de moeurs; le tableau du salon de Mme de Céran et des illustres nullités qui y triomphent, auquel s'opposent la gaieté de Raymond et de sa femme, la pétulance de Suzanne et l'esprit de la duchesse, est tracé avec un grand luxe de raillerie mordante et de mots plaisants.