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Pompeux et mauvais. Le livre n'est accompli selon aucun critère. L'écriture, ramassée sur sept mois, témoigne d'une immaturité et d'une prétention dont le mélange rendent le texte illisible par endroits, boursouflé, inutilement chargé de références (mal ou très peu) cryptées (histoire de bien montrer la grosse culture de l'auteur), perclus de termes rares voire de néologismes tout à fait inutiles pour le sens et destructeurs de l'élégance qui aurait pu se faire jour. On aborde d'abord une partie très lourde stylistiquement, la plus lourde même, sur les raisons du toxicomane et son idée globale sur la drogue ; puis on croit trouver une chronique, mais elle reste lapidaire sur le fond, et simplement gonflée comme un ballon de baudruche pour atteindre la cinquantaine de pages. Le propos lui-même est dérangeant ; non pas parce que l'auteur parle de la toxicomannie, ça ne dérange plus personne depuis plus de soixante ans. Mais parce qu'il catégorise, prétend à catégoriser la société, celle des toxicomanes et celle des autres, et prétend se placer en modèlede tous ; or l'auteur qui se laisse voir, le modèle qui s'expose, est un branlos embourgeoisé et bien organisé, bien cultivé pour l'hiver, impotent de la pensée sociologique et cruellement bobo parigot (croyant être au fin fond de la nature sauvage, à Arcueil, et hors de la civilisation, dans un gros bourg de la Brie). L'extase de la dope est bradée, la déchéance est sabrée aussi, l'auteur avait sûrement mieux à foutre que de creuser son propos. Mais alors, qu'il aille au bout des choses en écriture comme il prétend l'avoir fait avec la drogue : qu'il atteigne soit la littérature, soit le silence, et écrive un livre, ou la ferme.
Delesquif
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le 29 avr. 2013

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