le 28 mai 2023
Procès d'intentions
Depuis quelques années, le cinéma français, et plus particulièrement ses réalisatrices, trustent les lauriers dans les plus grands festivals. Au tour de Justine Triet d'être palmée à Cannes avec...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
Ecrit en 2009, publié à Hongkong et Taïwan, mais interdit en Chine (le contraire eût été surprenant), Les années fastes, de Chan Koonchung, est un roman d'anticipation politique sur la Chine de 2013, devenue toute puissante alors que l'Occident vient de connaître une crise économique catastrophique. Fiction ? Voire ! L'intérêt majeur du livre est documentaire dans la description de la stratégie globale du gouvernement chinois pour imposer la dictature comme seul régime viable à ses concitoyens. Tellement proche de la réalité que les blogueurs de l'Empire du Milieu y ont vu une photo à peine retouchée de la situation actuelle dans leur pays. L'aspect romanesque et mystérieux du livre fonctionne assez bien dans sa première partie, même si le style y est d'une grande platitude. Mais pourquoi tous les chinois de 2013, à quelques exceptions près, vivent-ils dans une benoîte béatitude, conscients d'être devenus le centre du monde, mais inconscients du pouvoir totalitaire qui les gouverne ? Oui, pourquoi ? La réponse vient après une très, très longue explication socio-géo-politique, fort didactique, où l'on comprendra enfin ce qu'est cette "dictature fasciste et capitaliste d'un nouveau genre" et la manière dont elle s'y prend pour rendre les gens tellement heureux de leur sort, comme sous l'effet d'un puissant narcotique. La révélation finale n'est pas une réelle surprise, mais a le mérite de nous faire revenir à une forme romanesque souvent oubliée au profit de l'exposé d'économie politique, certes éclairant et très informé, mais pesant par son écriture démonstrative et dénuée de grâce. Ce Meilleur des mondes a la sauce aigre/douce est plus que crédible dans son argumentaire glacé, mais passablement indigeste dans son traitement. Un casse-tête chinois qui nécessite une petite aspirine.
Créée
le 10 janv. 2017
Critique lue 102 fois
le 28 mai 2023
Depuis quelques années, le cinéma français, et plus particulièrement ses réalisatrices, trustent les lauriers dans les plus grands festivals. Au tour de Justine Triet d'être palmée à Cannes avec...
le 25 août 2021
Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...
le 25 sept. 2021
Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.
