Les filles, c'est vraiment des pauvres types par Lou Knox

Allez basta les lectures sérieuses avec des mots de plus de trois syllabes, raz la casquette et nom d’un petit sourcil qui ondule ! Un peu de douceur dans ce monde de caves. Chiche ?


Sous ce titre un peu chelou chelou, Christine Van de Putte parle d’une relation frère/soeur où le grand frère est un total sale gosse (comme moi) et la petite frangine très comme lui (itou).


Avoir dix ans à la veille de 1968 dans le Nord-pas-de-Calais, ça devait être super rigolo, surtout quand c’est Bibile qui raconte (Isabelle). On découvrait les nouvelles technologies qui venaient de l’Amérique en croyant que c’était de l’or, on attirait l’attention à l’école quand on allait à Paris au cinéma voir Les Parapluies de Cherbourg et on jouait à la guerre aux communistes et aux bédouins qui vont dans le Sarrhara.


Bibile trouve que l’eau de Pologne ça sent fort, passe toujours in extremis entre les raclées que met le père quand les deux petits font des bêtises. Quand elle doute elle parle à son marronnier qui lui répond des trucs philosophiques terribles, mais toujours avec plein de poésie qui rend l’histoire jolie.
Et puis y’a Brel et Zorro, des bonbecs, des Louis d’Or et des expressions ch’ti pour donner un peu de couleurs.


On dirait un peu Zazie dizans plus tard, avec un oncle routier très grossier qui fait souvent rimer ses phrases avec « enculé » ce qui est la grossièreté la pire juste avant courge.


Et d’ailleurs en parlant de courges, pour ceux qui l'ont, lu on retrouve la même fraicheur qu'Autobiographie d’une Courgette de Gilles Paris aux mêmes éditions.


Ça parle d’une époque où faire sa communion empêchait d’aller en Enfer, que c’est très important quand De Gaulle parle, de la télévision qu’on va voir chez les voisins, parce que la télé c’est pour les cons (c’est eux qui le disent), et que les filles allaient à l’école des filles et les garçons dans la leur.


Si t’as pas compris où je veux en venir moi j’y peux rien j’vais pas te faire un dessin, c’est frais, ça sent comme quand tes grands parents font une blanquette de veau même si c’est dégueulasse, comme si qu’on voyageait dans les photos de nos parents quand ils étaient petit.


Et des fois aussi, sorti de nulle part, t’exploses de rire en disant « AH LES CONS ».


Très très bien pour l’été. Très très bien pour tout le temps, en vrai de vrai.

LouKnox
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le 2 juin 2020

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Lou Knox

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