Les nuits de la Saint-Jean par François CONSTANT

Viveca STEN avec son troisième titre des enquêtes de Thomas Andreansson, Nora et les autres est, selon la quatrième de couverture, la numéro 1 des ventes en Suède... Vous m'en direz tant!


Moi, je la découvre avec ce double récit de la tragique histoire de Thorwald, gamin du début du 20e siècle, désaimé, violenté et torturé par son père au nom de la Bible et celle de Lina, jeune fille îlienne de Sandhamn, mystérieusement disparue durant une nuit de Saint-Jean. On vit ce récit sur l'île, dans le froid, le vent, la glace et toutes les meurtrissures de la vie des petits, des sans-grades, des cabossés de la vie. Sur l'île, tout se sait, rien ne se dit! Les rancunes sont tenaces, les regards sont lourds, les peurs immenses et la tristesse désespérante!
Viveca STEN appartient à cette littérature scandinave qui s'est fait connaître par quelques illustres auteurs tels Andersen, bien sûr mais aussi MANKELL, JONASSON, INDRIDASON ou encore STEFANSSON, RAGDE et quelques autres. J'avoue que je n'avais jamais entendu le nom de Viveca STEN! ... Et pour cause, à mes yeux, elle ne joue pas sur le même terrain. Ses personnages ne sont guère taillés dans une unicité adroitement typée qui leur donnerait davantage de corps. L'histoire se déroule à un rythme lent, proche du sur-place et les rebondissements sont prévisibles tant, s'ils ne devaient survenir, apparaîtrait l'inutilité totale de poursuivre les deux récits en parallèle.

Bref, il m'a fallu quelques 170 pages pour croire pouvoir dire que j'étais rentré dans le récit, il ne m'en a fallu qu'une petite cinquantaine pour savoir que j'en étais déjà ressorti.


Pourtant, tout n'est pas à renier dans ce roman. Manifestement, son écriture a nécessité de nombreuses recherches et l'aspect documentaire de la vie insulaire à Sandhamn, aujourd’hui comme au siècle passé, est une richesse en soi à découvrir. La réflexion sur la perversion d'un père martyrisant son fils au prétexte même que c'est la bible qui le guide, l’inquiétant silence de la mère et le narcissisme égocentrique de la sœur ne me laissent pas indifférent non plus. Mon Dieu, que d'atrocités en ton nom ... depuis si longtemps déjà!


Vous l'aurez compris, ma note de cinq reflète une moyenne entre mon envie de me laisser toucher par les conditions de vie subies par certains des personnages et mon envie d'arrêter ma lecture tant la densité d'écriture ne s'impose pas!

Allez, il me faudra lire un second ouvrage de cet auteure avant que de me prononcer sur une place à lui laisser dans ma bibliothèque ou pas...

Créée

le 12 juil. 2017

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