Pourtant la tortue se meut.

J'ai fini ce 13eme volume du disque Monde et je ne sais pas quoi en penser. Je me souviens, qu'en 1999 à la sortie de sa traduction en français, Science Fiction Magazine avait écrit quelque chose comme "c'est sympa, mais c'est toujours un peu la même chose que les autres volumes." Or, moi, j'ai l'avis inverse : ce tome est tellement déconnecté du reste que je ne sais pas quoi en penser.

Pas d'Ankh-Morpork, quelques caméos de figures connues (un faux "Planteur j'me tranche la gorge" et l'apparition fugitive du bibliothécaire-singe) et des renvois vagues à une ville de penseurs grecs tels que vus dans le roman Pyramides. Je m'imaginais que le livre allait parler du panthéon du Disque Monde, rempli de dieux tous plus incompétent les uns que les autres et en fait pas vraiment (on les voit vite fait à la fin.)

A l'inverse, on a plutôt une critique du monothéisme (avec pas mal de renvoit à la religion catholique, notamment l'inquisition) de l'obscurantisme et un prolongement philosophique sur le fait que les dieux ont plus besoin des hommes pour croire en eux que les hommes des dieux pour les aider. (Un dieu existant à partir du moment où l'on croit en lui, idée qu'on retrouve souvent dans la littérature de fantasy.) Et de ce point de vue là, le roman est bon, avec un bon questionnement, un méchant très flippant (sans doute un des pires) et des bonnes idées parsemées un peu partout.

Toutefois, il y a des moments où le parallèle est un peu trop appuyé (oui, on avait compris la référence avec Galilée et l'ironie d'un monde qui se déroule sur une terre plate mais dont la religion dit que c'est une boule) et des moments où ça se traine : j'ai eu, plus qu'aucun autre livre du cycle, du mal à rentrer dans l'histoire, j'ai trouvé que ça se trainait au début, ça trouvé une partie de la fin brouillon, mais surtout,

Bref, je comprend qu'il ai plus à pas mal de gens (d'autant plus s'ils ne connaissaient pas l'univers du Disque Monde) mais personnellement j'en ressort un peu mi-figue, mi-raisin.