Les Pères du désert étaient des hommes et des femmes , pionniers de la vie monastique. Ils se partageaient leurs avis sur leurs lectures et musiques...


Texte de Jean-Guilhem Xerri:

_"Pour les Pères du désert, aux côtés des pathologies du corps et du mental, il existe des maladies liées à la vie spirituelle.

Huit maladies ont été identifiées : l’avidité de choses matérielles, de sexe ou d’argent, la tristesse, l’agressivité, l’acédie, la recherche d’honneurs, la volonté de toute-puissance.


“Abba, comment attrape- t-on une maladie spirituelle ?” demanda un disciple à un Père du désert. Pour les Pères, les maladies liées à la vie spirituelle sont dues à un mauvais usage de certaines de nos facultés intérieures, sous l’influence des pensées qui parfois occupent nos esprits. Utilisant nos sensations, notre imagination, notre mémoire ou nos raisonnements, ces pensées prennent la forme d’images, de souvenirs, de ruminations, d’anticipations ou de rationalisations, pouvant nous enfermer dans la tristesse, l’inquiétude, l’envie ou la colère.

Hésychius, théologien byzantin du VIIe siècle, a décrit le modus operandi des pensées en cinq étapes. D’abord la suggestion, qui désigne l’apparition dans la conscience d’une pensée, ensuite la complicité, où l’intelligence commence à s’entretenir avec elle, puis vient l’adhésion, par laquelle la volonté consent, alors est permise la réalisation, qui parfois évolue vers l’habitude. Ces pensées sont comme des déviateurs qui peuvent détourner notre intelligence, nos désirs et notre force intérieure de leur usage naturel et nous rendre malades.

Jean Damascène, moine syriaque du VIIe siècle, en fait l’objet du combat spirituel : “Que les pensées nous troublent ou pas fait partie des choses qui ne dépendent pas de nous. Mais qu’elles demeurent ou pas en nous fait partie de ce qui est en notre pouvoir. Une chose est la suggestion et autre chose est le consentement.”

Comment pouvons-nous nous sentir concernés par cet apophtegme ? “Un vieillard dit : ‘Sois comme celui qui, sur le marché, traverse une auberge et respire l’odeur de la cuisson ou d’un rôti. S’il le désire, il entre pour manger; sinon il respire seulement l’odeur en passant et s’en va.

Il en va de même pour toi : écarte-toi de la mauvaise odeur et réveille-toi. Car nous n’avons pas à déraciner les pensées mais à leur résister’.”


Ce texte de Jean-Guilhem Xerri me rappelle les stoïciens.

Je l'ai trouvé dans https://www.prionseneglise.fr/parcours/maladies-spirituelles/abba-comment-attrape-t-on-une-maladie-spirituelle

Pierre-Amo-Parfois
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le 6 oct. 2025

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