Il n'est pas si fréquent que la philosophie s'intéresse à autre chose qu'à elle-même. François de Smet regarde l'apport des neurosciences et de la psychologie cognitive pour comprendre comment ces apports décalent ce que nous sommes. Si le libre-arbitre, pourtant au fondement de nos démocraties libérales, est largement une illusion, comment faire siens nos comportements intuitifs, automatiques ? A quelle liberté pouvons-nous prétendre si nos comportements sont si stéréotypés ? Nous sommes prisonniers du syndrome de l'explication causale, alors que notre fonctionnement n'a pas grand chose de causal. Nous nous inventons notre histoire pour nous construire nous-mêmes... et l'interconnexion du monde accélère notre prise de conscience de sa nature chaotique. Notre liberté n'est que le simple «nom que notre orgueil donne à la prison de nos possibilités et de notre caractère». Plutôt intéressant...