J'ai créé la Terre, et tout l'Univers avec

Ce livre s’inscrit dans un dialogue philosophique très pointu et il ravive, à sa façon, le plaisir ancien de la « dispute », de l’opposition raisonnée, de l’affrontement des pro et contra qui permet à un témoin « neutre » d’affûter son propre point de vue. Il rend la discussion argumentée noble et pertinente. Il essaie de passer par-dessus les incompréhensions naturelles qui s’installent souvent entre différentes écoles de pensée. Rien que pour cela, il me semble mériter l’attention.


Il faut savoir faire l’éloge de tout travail qui nous apprend à discuter intelligemment.


Présentation générale


Le but de Michel Bitbol dans cet ouvrage est de contrecarrer la tentative de Quentin Meillassoux – esquissée dans le livre Après la Finitude, en 2006, développée dans la thèse L’Inexistence Divine – qui consiste à repenser l’absolu et à ouvrir une nouvelle voie dans la recherche philosophique. Une des thèses principales de Meillassoux (qui découle de sa rhétorique très subtile, et des problèmes fondamentaux qu’il pose) est la nécessité de la contingence des lois de la nature (les lois de la nature ne sont soutenues par aucune loi, elles sont forcément contingentes, elles peuvent changer à tout moment, sans raison. Le monde pourrait se figer dès demain, ou devenir un amas de pus liquide, ou tout simplement continuer comme on l’a toujours connu).


Bitbol est un héritier de l’école phénoménologique, spécialiste de la mécanique quantique. Dans ce livre, et de manière plus vaste, il s’identifie à une pensée plus large, qu’il appelle (à la suite de son adversaire) correlationniste. Meillassoux, de son côté, a inauguré (un peu malgré lui) un mouvement intitulé « matérialisme spéculatif ». Pour aller à l’essentiel, il défend une pensée réaliste (d’une richesse et d’une audace à mon avis incomparable).


Il n’est donc pas possible de lire ce livre sans avoir lu au préalable l’ouvrage de Meillassoux. Mais je ne peux que conseiller à toute personne un peu sensible à la philosophie de pénétrer dans cette joute extrêmement enrichissante.


L’argument fondamental


Quelle est la question centrale autour de laquelle se déchirent ces deux écoles, au-delà des nombreuses différences dans leurs contenus et leurs approches ? Quel est le point nodal sur lequel elles sont en désaccord ?


Celui de la possibilité de dire quelque chose d’absolument pertinent sur une réalité à laquelle nous n’appartiendrions pas.


Ce qui revient à se poser cette question classique :


Est-ce que le monde est indépendant des consciences qui le perçoivent ?


Ce problème, pour la grande majorité d’entre nous, ne veut rien dire, ou en tout cas n’est pas un problème. Évidemment que le monde existe, et qu’il n’a pas besoin de nous pour exister.


Le «hic», c’est que dans l’histoire de la philosophie, depuis Kant (et avant lui, Berkeley ou même Parménide avaient en partie ouvert la voie), la majorité des grands courants soutiennent le contraire, ils soutiennent une interdépendance entière entre le monde et la conscience, qui sont vus comme les deux faces d’une même pièce, le recto et le verso de la même page, l’envers et le revers d’un vêtement tissé de leur propre rencontre. Il y a plusieurs types de versions de cette approche (kantisme, néo-kantisme, phénoménologie, philosophie du premier Wittgenstein etc), en sachant que les deux auteurs clés de cette tendance sont Kant et Husserl.


Et le hic, c’est que leurs arguments ne sont pas si faciles à débouter. D’autant plus lorsqu’on mobilise, comme le fait Bitbol, la mécanique des quantas, qui s’interprète beaucoup plus facilement dans une logique correlationiste que réaliste.


Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ces approches, c’est un peu comme si on avait opéré le doute méthodique de Descartes, la mise entre parenthèses du monde pour aboutir au cogito, revenant à l’étonnement fondateur de la conscience, sans jamais ressortir de cette conscience fondatrice à l’aide de sophismes sur l’existence divine. (C’est exactement ce qu’a fait Husserl).


Meillassoux (comme beaucoup d’autres avant lui) s’est opposé puissamment à cette version. Et l’un de ses arguments revient à se demander ceci :


Quel sens peut-il y avoir à dire que l’univers a 13,7 milliards d’années ou que la vie est apparue il y a 3,8 milliards d’années (comme les sciences naturelles nous l’apprennent) si on considère que ces événements sont entièrement dépendants de notre consciente présente ?


Meillassoux est parfaitement conscient que ces dates peuvent changer avec l’avancée des connaissances, qu’elles sont de toute façon relatives (comme Bitbol l’explique bien, projeter notre propre temporalité sur l’âge de l’univers n’a sûrement pas grand sens, et l’événement du big bang, lui, n’en a pas plus). Mais il soutient que quelque chose a eu lieu, d’une manière ou d’une autre, sans qu’on puisse en effet en avoir une représentation correcte, avant l’apparition de l’homme et que nous en sommes sûrs. Ce sans quoi le dire n’aurait aucun sens.


Je reformule. Voilà ce dont Meillassoux est sûr : quelque chose existait avant l’apparition de la vie, et quelque chose existait avant l’apparition de l’homme, quel que soit ce quelque chose (qui évidemment, n’a rien à voir avec nos représentations de la Terre, de l’Univers, de la vie qui, elles, sont forcément dépendantes de notre aperception générale)


Soutenir le contraire, ce serait en quelque sorte comme dire : je suis vivant mais la vie n’est pas apparue avant moi.


Bitbol soutient, justement ce contraire-là, en bon phénoménologue qu’il est. Et il soutient que Meillassoux se fourvoie dans son argumentaire.


Les deux livres


Le livre de Meillassoux est un modèle de clarté et de densité. Sa thèse révèle une ambition philosophique qui ne possède, à ma connaissance, que fort peu d’équivalent dans l’histoire de la philosophie (Je ne vois que Matière et Mémoire et la thèse de Simondon pour jouer dans la même cour, et même, je dirais qu’il va plus loin)


Autant dire que Bitbol n’a pas le panache de son adversaire, même si son livre est de grande qualité et qu’il s’efforce à rester très clair. Il défend une citadelle déjà existante, dans le sillage de Kant et de Husserl, et, tout en donnant beaucoup de contour à son modèle, il n’invente rien.


Cela ne veut pas dire qu’il se trompe, mais je crois qu’une part de la force de conviction de Meillassoux vient aussi de son talent rhétorique (ce que Bitbol comprend parfaitement) et de la nouvelle image qu’il propose.


Bitbol, lui, donne des éclairages passionnant sur les paradoxes de la mécanique quantique. Il pousse la logique du corrélat très loin et il parvient à produire une pensée transcendantale plus solide que jamais. C’est en tout cas une des meilleures que j’ai lues, et il faut dire que la perspective prise grâce à la physique n’y est pas pour rien. Il approfondit et réinterprète Kant, Cassirer, Husserl, Merleau-Ponty d’une manière subtile et passionnante. Il leur donne un volume tout à fait nouveau. Il les porte au-delà d’eux-mêmes et sublime en quelque sorte leurs pensées.


L’argumentation de Bitbol


Il me semble que le levier le plus important de Bitbol, c’est celui qui permet de comprendre les phénomènes quantiques à la manière de Niels Bohr, comme de pures actualisations. L’intervention humaine (expérimentale) permet à de simples potentiels de s’exprimer. Il n’y a donc pas d’états antécédents au constat expérimental.


On supprime l’idée de cause. On met en valeur la rencontre, la relation et l’apparition.


Bitbol interprète le problème de la non-localité comme un faux problème. Il n’y a pas d’échanges d’informations entre des photons situés à une distance immense l’un de l’autre, il n’y a pas de paires de photons qui coexistent réellement là où on ne les mesure pas.


Le passé supposé d’un photon enregistré par un appareil de mesure est une projection qui vient du présent, et rien d’autre. Le passé est ici une rétroaction à partir du présent. Il est impossible de lui donner une existence réelle.


Le problème, c’est qu’au niveau macrophysique, ce genre d’interprétation est souvent abandonnée, notamment sous l’influence des théories de la décohérence. Comme la physique des quantas est une physique de probabilités, on sait qu’il n’y a quasiment aucune chance, en terme statistique, qu’un phénomène macrophysique résonne potentiellement avec la même incertitude, et la même apparence de relativité, que les phénomènes microphysique.


Bitbol explique pourtant qu’à la manière de la thermodynamique, cette « forte probabilité » n’est pas une certitude (en thermodynamique, si vous faites tomber un œuf par terre et qu’il explose, on considère qu’il n’a aucune chance de se reconstituer. D’où la notion d’entropie. L’ordre ne renaît pas du désordre. Mais si on veut être exact, il existe une infime infime probabilité que cela soit possible). Et cela permet de généraliser le principe d’actualisation, même s’il se révèle presque insignifiant quant aux objets courants.


La notion de temps est donc au cœur de la polémique et je dois dire que, si on prend quelques minutes pour s’arrêter sur la conception transcendantale du temps (qui dépasse ce détour vers la physique), c’est assez vertigineux (même si je ne suis pas convaincu).


L’argumentation de Bitbol va bien au-delà de ces exemples. Elle utilise des procédés de rhétoriques classiques (ce qu’il appelle, de manière bien pédante, l’argument élenctique). Elle essaie de suivre les contradictions apparentes de la philosophie de Meillassoux, parfois en rendant la lutte passionnante, parfois moins.


L’argument qui consiste à dire que Meillassoux a besoin de penser sa théorie pour la rendre pertinente, donc d’utiliser sa conscience, me semble d’une faiblesse honteuse. Et je me demande s’il n’est pas le symbole d’une rencontre manquée.


Bitbo utilise également la non-contradiction pragmatique (accord entre le contenu d’un propos et le fait de l’énoncer : par exemple, dire « il n’y a pas de vérité » ne veut rien dire, puisqu’on doit supposer que la phrase est vraie pour qu’elle fonctionne), mais encore une fois, cela me semble d’une portée assez faible, même si la manière dont il le développe donne beaucoup à penser. Ça reste du pinaillage de couloir qui passe à côté des arguments majeurs.


En revanche il marque un bon point en essayant de rendre la notion de « chose en soi » ou même « d’en soi » (ce qui veut dire indépendant de la pensée) inconsistante. Il y a de très bon développement, un une bonne relecture de Kant sur la question.


Limites


Malgré ça, je n’ai pas été entièrement convaincu par ses arguments clés. Le correlationniste, à mon avis, doit produire, plus que arguments, une explication très fournie d’au moins deux choses :


— Pourquoi l’impression d’un monde indépendant de nous est-elle si forte et si convaincante ?


Ce n’est pas le point le plus difficile, mais il reste important. Aucune personne normalement constituée n’adhère à l’argument d’un monde qui n’existe pas en soi, qui dépend de nous. En tout cas pas sans un énorme effort. Il faut donc l’accompagner le plus loin possible, dissiper ses doutes, rendre la chose crédible. Bitbol s’y attarde un peu, mais on a l’impression qu’il ne mesure pas à quel point cela doit être fait en profondeur, en sortant du vocabulaire technique un peu pédant (même s’il n’en abuse pas), en donnant du concret.


Par exemple, je ne sais jamais (comme dans la plupart des philosophies correlationnistes) si un chien, un lombric ou un homard ont une conscience du monde pour eux ou non ? Si la conscience c’est la conscience individuelle humaine, ou vivante ? (pour moi, il est évident qu’on doit intégrer le vivant, mais en le faisant, j’ai l’impression également que tout s’effondre dans cet argumentaire). Ce n’est jamais vraiment précisé. C’est toujours un peu flottant. Et ce flottement m’agace. Un peu de précision ne serait pas de trop. Le monde dépend de la conscience, mais de quelle conscience ? Qu’est-ce que vous appelez conscience ? (Bitbol a écrit d’autres livres sur le sujet que je n’ai pas lus et qui apportent peut-être de la matière à cette question)


— Comment fonctionne l’harmonie des consciences ?


Je n’ai jamais compris ce point. Jamais. En lisant Husserl, la phénoménologie, Kant, je n’ai jamais compris comment ils considéraient que je pouvais voir un porc là où un autre voyait un porc sans qu’il y ait autre chose qu’une « intersubjectivité » en jeu (autre concept qui n’est jamais vraiment approfondi alors qu’il me paraît central). On dirait que ça ne les intéresse pas d’appuyer sur ce paradoxe central.


En général, ils considèrent évidemment qu’il y a un porc, mais il n’est pas indépendant de nous. Sans personne pour le concrétiser, on peut considérer qu’il n’y aurait pas vraiment de porc. Sans l’a priori correlationnel universel de Husserl, pas de porc.


Je le dis de manière un peu caricaturale, mais assez proche, il me semble, de ce qui forme l’essence de ces théories.


Bitbol défend le fait que rien n’existe de manière indépendante, que tout existe en relation avec autre chose.


Alors soit. Mais qui le conteste ? Cela ne veut pourtant pas dire que tout est dépendant de nous, loin de là (je ne comprends pas comment on peut franchir ce pas).


— Quelle est l’origine de la conscience ?


Bitbol y répond avec des formules alambiquées, mais ne m’a pas du tout (vraiment pas du tout) convaincu. Alors que c’est la question centrale, rappelée par Catherine Malabou : Quelle est l’origine du transcendantal (pour les transcendantaux?)


On a l’impression qu’il est difficile pour eux d’accepter que l’on peut venir après quelque chose, et que dire cela veut dire qu’on vient vraiment après. (En le disant, je m’aperçois de ma mauvaise foi, car je vois bien ce qu’il y a de paradoxal, ici, dans l’approche réaliste)


Une possible incompréhension


Pendant les deux premiers chapitres, ceux qui décortiquent le plus précisément la thèse de l’adversaire, j’ai eu la vague impression que Bitbol avait manqué quelque chose dans la démarche de Meillassoux. Est-ce que parce que, n’ayant jamais été réceptif aux contradictions très fortes des correlationnistes, mon intuition me portait à être beaucoup plus réceptifs aux arguments de l’un que de l’autre ? Certainement.


Mais Bitbol n’a pas lu la thèse de Meillassoux (apparemment). Pas plus qu’il n’a décortiqué l’ensemble de son travail (ses cours sur les mathématiques, sur la finalité, sur le darwinisme etc)


Un autre point m’a frappé. Dans une émission de radio sur France culture, Michel Bitbol, en résumant le projet du livre Après la finitude, explique que Meillassoux suppose que notre monde aurait pu être tout autrement (que l’on pourrait imaginer d’autres mondes possibles sans problèmes, avec d’autres lois, ce qui rend nos lois contingentes). Ce résumé, attrapé au vol, s’avère malheureusement complètement erroné et pourrait être le signe d’une lecture orientée, un peu tordue par les préjugés de Bitbol.


D’ailleurs il utilise le terme de contingence dans un contexte très différent (et beaucoup plus faible à mon avis, même s’il prétend le contraire) de Meillassoux (qu’il traite de platonicien, ce qui me semble vraiment hors de propos).


Meillassoux ne parle pas de « mondes possibles » au sens de Goodman, de Leibniz ou de je ne sais qui encore, mais il ne parle que d’un seul monde, qui peut se métamorphoser (même localement) à n’importe quel moment (ou pas), se modifier à n’importe quel moment (ou pas). Meillassoux ne prétend pas que la réalité (indépendante de la pensée) ressemble à quoi que ce soit de ce que les sciences naturelles décrivent. Il prétend que les sciences naturelles, si elles ont un sens, nous assure qu’a existé un monde sans nous (et donc qu’il peut exister un monde sans nous plus tard).


Bitbol passe son temps à répéter, à juste titre, que n’importe quelle connaissance est dépendante de nous, de la conscience que nous en avons, des modèles théoriques que nous élaborons, et qu’il est impossible de se projeter au-delà. Mais Meillassoux n’a, à mon sens, jamais contredit que nos connaissances étaient entièrement dépendantes de nous. Il a simplement ajouté que, malgré cela, elles étaient en mesure de dire quelque chose de ce qui ne dépend pas de nous. Bitbol ne soulève jamais cette nuance.


Imaginons donc que tous les êtres humains meurent demain d’un virus foudroyant.


Pour Bitbol, il ne reste rien. Ou en tout cas il est incapable de se prononcer.


Pour Meillassoux, il y a des cadavres partout, même s’il n’y a personne pour les voir (en sachant que le mot cadavre désignerait quelque chose de bien vague, loin de nos représentations, simplement un quelque chose comme une trace matérielle de notre mort)


Pour moi, il me semble évident que si tout le monde meurt, les chiens (et les vers, les mouches, les bactéries) viendront sniffer quelque chose comme un cadavre.


À la limite Bitbol peut étendre la conscience au vivant, même à d’autres formes de vie. Ce serait tout à fait logique.


Il faut donc reproduire l’argument à l’ensemble du vivant. Imaginons que tout le vivant disparaisse demain. Reste-t-il quelque chose comme un monde ?


Pour Bitbol, c’est non. Cet énoncé ne veut rien dire. Il ne peut pas se prononcer. Il n’en saura jamais rien.


Pour Meillassoux, c’est oui. Par exemple quelque chose comme la pluie sera dévié par (ou rencontrera) la présence d’un cadavre (ou de quelque chose comme ça, un truc).


Or je n’ai jamais compris, et ceci malgré la force des arguments de Bitbol et de ses prédécesseurs, comment on pouvait nier ce point. Jamais. Peut-être est-ce une limite ? Je ne sais pas. Je me suis toujours senti très mal à l’aise devant les philosophies de la corrélation (phénoménologie ou néo-kantisme). J’ai toujours eu l’impression qu’elles forçaient le passage.


La force de Meillassoux étant d’ailleurs d’intégrer les critiques faites par les postures transcendantales à sa philosophie.


Phénoménologie de la connaissance


Ceci dit, et au-delà de la dispute en elle-même, un des avantages de l’approche phénoménologique élargie, ou disons correlationniste (ce mot est très moche, mais il dit ce qu’il dit), ou encore transcendantale (merci le jargon) c’est d’offrir une interprétation de la connaissance scientifique (et principalement des sciences naturelles) beaucoup plus profonde et problématique que celle que nous offre notre bon sens (et que suivent la majorité des chercheurs). Les sciences ne produisent pas un discours infaillible sur une réalité qui existerait indépendamment de nous. Elles sont une simple traduction de notre propre interaction avec le monde, une lecture organisée des phénomènes, basées sur des théories, toujours révisables, et toujours associées à notre propre entendement.


Bitbol ne prolonge pas un passage qui m’a semblé fascinant, où il décrit les propriétés (par exemple) de l’eau (masse, densité, résistance etc) comme émergeant de la rencontre avec d’autre corps (un bateau par exemple), propriété qui n’ont aucune valeur ni aucune existence en soi. Cette idée mériterait d’être prolongée pour donner de la substance à cette approche.


Rappelons que, à la suite du Galiléisme, Meillassoux pense que seuls les mathématiques nous offrent un accès au réel absolu (indépendant de nous).


Je pense qu’ils pourraient donc (malgré tout) s’entendre en grande partie sur cette vision des sciences naturelles.

Feloussien
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le 18 juil. 2021

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