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Procès d'intentions
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Christian Oster est un écrivain constant. Dans la brièveté de ses romans, dans le style avec de longues phrases, parfois tarabiscotées et tortueuses où l'emploi du subjonctif imparfait n'est pas une rareté, dans ses thèmes enfin, à la lisière du thriller, dont il contourne les codes pour en extraire une substance angoissante qui s'apparente à une course lente vers le néant. Le narrateur de Massif central, Paul, vient de quitter sa compagne, Maud, qu'il avait précédemment détourné d'un certain Carl Denver, individu plutôt inquiétant et potentiellement violent. Alors Paul fuit, comme beaucoup de personnages d'Oster, et dérive vers le Centre de la France, notamment Limoges. A partir de là, notre héros rencontre des connaissances ou des inconnus et sent planer en toutes circonstances l'ombre de Denver. Paul est-il paranoïaque, voire sur le point de devenir fou ? Difficile à dire car notre héros est du genre flou et peu résolu dont les déplacements s'apparentent plus à une dérive qu'à un cheminement raisonné. L'auteur construit une intrigue faussement linéaire tenue par un suspense latent et l'idée que ce qui est le plus absurde est susceptible d'arriver. Ce n'est sans doute pas avec Massif central que Christian Oster va conquérir de nouveaux lecteurs mais il devrait garder les plus fidèles, sensibles à une prose et à un ton qui pourraient être ceux d'un Modiano qui ne serait plus obsédé par le passé et les souvenirs mais flottant dans une réalité inquiète.
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Créée
le 20 mars 2018
Critique lue 294 fois
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