Médiasphère

Résumé : Les fait divers nous paraissent absurdes. Ils posent des questions confuses, et n'y répondent pas. Ils tolèrent cent explications, qui tombent une à une et nous laissent sur notre faim. Les écrivains, parfois, les recueillent, les transforment, les mêlent à leurs intrigues. En fait, ils reprennent leur bien ; ils l'ont arraché des mains des informateurs ; ils entendent le conserver, le dissimuler entre les pages de leurs fictions. Balzac écrivait à la lumière de deux flambeaux éternels : le trône et l'autel. Stendhal écrit à l'ombre de l'échafaud ; il connaît le goût français pour la décapitation ; il entend Danton qui demande au bourreau de montrer sa tête tranchée au peuple, et qui ajoute qu'elle en vaut la peine.