J'avais quitté Groucho Marx sur ses Mémoires d'un amant lamentable et un sentiment de trop peu. Aussi me suis-je autorisé à prendre un supplément, surtout que c'était payant.

Mémoires capitales est beaucoup plus parlant (normal, c'est Groucho) que l'autre livre Mémoires, et pour cause: plus de vannes en continu (mais il y a quand même un paquet de bons mots) mais bien un retour sur la carrière de Groucho par Marx. Des débuts un peu difficile, voir même carrément, des premiers succès des frères sur les planches et en salles, les rencontres avec Irving Thalberg, tout est raconté avec une certaine sobriété non dénuée d'humour, une forme d'auto-tendresse de la part d'un artiste qui a galéré pour réussir mais, hé, en a bien profité quand même. Il y a pourtant une forme de pudeur qui empêche souvent Groucho d'aborder des sujets qui fâchent, la personnalité de certaines de ses rencontres ou sa propre vision de certains moments plus délicats dans vie ou carrière.

En curieux de nature, j'aurais évidemment voulu savoir comment se passait le travail entre les frères et leurs metteurs en scène, quelques détails techniques, ce genre de choses, il n'en sera quasiment rien. Ce serait pourtant boudé mon plaisir de dire que la vie de Groucho ne mérite pas d'être lue avec attention, autre facette d'un comique légendaire qui manque cruellement aujourd'hui.
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le 28 juil. 2014

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