Le vieil homme raconte.

Mes monstres est le livre d'un vieux monsieur,Risi à cette époque est en fin de vie et ces mémoires sont le reflet de cet instant,puisque dans chacune des pages on peu sentir que la vie lui échappe un peu plus chaque jours. C'est les regrets de la vie que l'on sent profondément à l’intérieur de ce livre. Le ton des films de Risi n'est pas vraiment là,il apparait bien de temps à autres dans quelques anecdotes,par exemple quand Risi regarde descendre une sublime jeune fille de moto. La fille lui plait tellement qui n'arrive pas à la quitter des yeux,elle aussi le regarde mais l'homme à oublié qu'il avait 80 ans. L'anecdote de fin de vie d'Ugo Tognazzi est particulièrement affreuse,puisque l'homme à été amené à l’hôpital suite à un avc,le docteur lui dira,vous avez joué au beau toute votre vie,les plus belles femmes sont passées dans vous bras,c'est fini tout ça. Ugo Tognazzi mourra quelque heures plus tard.

Malheureusement ce livre ne nous apprend pas grand chose sur sa vision du cinéma et c'est bien dommage. Risi étant l'un des piliers du cinéma italien,je pensais découvrir ici sa vision du cinéma,et lire des choses sur ses partenaires de jeux,qu'ont été Gassman,Sordi,Monicelli,Age,Scarpelli,mais à part deux trois anecdotes on n'apprend rien sur ces personnages. Age,Scarpelli s’engueulaient à longueur de journée,Risi à fait demi tour une fois en arrivant sur le palier de l'un des deux hommes. Il entendait les cris depuis l'escalier,ça s’arrête là pour les deux scénaristes. Le livre de Gassman est bien mieux,car très dense et surtout l'acteur passe en revu une grande parti de sa vie. Ce n'est pas les regrets d'un vieil homme comme c'est le cas ici. Risi ne cite ici que des choses que la vieillesse ne ne lui permet plus de faire,la baise est l'un des grands trucs de ce livre et ça semble être l'obsession de ce vieil homme. Sa position de réalisateur lui permettait certains avantages,il aurait ainsi pu baiser la jeune fille d'une mère qui lui offrait sa virginité contre un premier rôle. On apprend aussi qu'une femme s'est fait baiser par Mussolini sur le balcon de son palais. Grosso modo le livre tourne autour de ce seul et unique sujet qu'est la baise. J'aurais pensé que l'homme avait plus de choses à dire sur le monde et le cinéma,finalement non il n'a pas grand chose à dire,enfin à cette période là tout du moins Risi n'a plus rien à dire. Il ne fait que ressasser les souvenirs de sa jeunesse avec une certaine mélancolie qui flotte constamment sur le livre,ce ton fini par rendre cet ouvrage plombant. On apprend bien plus en regardant les films du réalisateur qu'en lisant ce livre, son regard y est bien meilleur.