Sans connaitre l'œuvre classique dont il s'inspire, Le dit du Genji, on trouvera difficile de saisir la trame de cette enquête se situant dans le milieu de la cour impériale japonaise à Kyoto vers l'an Mille. L'intérêt de ce livre, c'est que son auteur s'amuse à prendre le contrepied de l'œuvre originale, en dévoilant la face cachée; derrière l'extraordinaire raffinement des mœurs que contait avec talent Murasaki Shikibu, se dissimule le crime et la corruption. La distinction et l'élégance des princes et des grandes dames de la cour se révèlent n'être qu'un voile dissimulant la soif de parvenir et la vieille comédie de la conquête du pouvoir. Toutefois, on remarquera que la dénonciation vient un peu tardivement, même au Japon; et que cet ouvrage se contente donc d'être distrayant.