Je lis le Monde depuis dix ans maintenant (haha, ça calme, hein...) je l'ai d'abord piqué à ma mère, puis mon premier geste d'étudiante indépendante a été de m'y abonner. Je me souviens que, dans mon studio à Grenoble, les exemplaires s'entassaient un peu partout (et servaient pour la litière du chat, j'avoue) mais quand, chaque jour, je le trouvais dans ma boîte aux lettres, je me sentais à la fois infiniment adulte et très intelligente. J'ai arrêté mon abonnement au bout d'un peu plus d'un an, car je n'avais simplement pas le temps de le lire en entier, ce qui était très frustrant. C'était en 2005, si j'avais su j'aurais attendu un peu la nouvelle formule! Depuis, le Monde m'accompagne chaque jour sur mon téléphone, sur mon ordinateur et à travers l'exemplaire que j'achète souvent dans les gares lors de mes longs trajets. Quant aux avions, quel plaisir de se le voir offrir... C'est un excellent compagnon, il s'étend ou se raccourcit selon que mon voyage dure une ou quatre heures, selon que je ne lis que les manchettes ou que je rentre en détail dans chaque article (bon, sauf la Bourse, j'avoue).



Je me suis toutefois ces dernières années tenue à l'écart des nombreuses polémiques qui ont émaillé le quotidien de ce journal, m'intéressant de loin en loin à ce fameux trio « BNP » (Bergé, Niel, Pigasse). Lorsqu'il y a peu j'ai entrevu Eric Fottorino dans mon écran de télévision lors de la campagne de promotion de ce Tour du « Monde », je me suis ruée à la librairie pour l'acheter. Parce que le Monde et moi avons cette histoire commune, parce que j'aurais aimé être journaliste, parce que aussi cette saga m'intéressait.



J'ai été bluffée, fascinée, passionnée par ce texte. Ce témoignage me semble d'une importance capitale parce qu'il monte vingt-cinq ans de vie du Monde, d'évolution, de décisions. Et tout ça vu de l'intérieur. Bien sûr, je comprends qu'il est forcément partial. Mais à part en tant que lectrice, je ne suis pas partie prenante dans cette affaire. Donc si mon opinion est faite par un biais, ce n'est pas très grave. Je retiens de ce texte un amour profond pour le journal et pour tous ceux qui le font, ça fait du bien par où ça passe.



Ce tour du « Monde » est une lecture nécessaire à tous ceux qui apprécient le journal, le journalisme, les quotidiens. Il ne cherche pas à remettre les évènements en place, c'est un cahier de choses vues et, décidément, quelles choses!
Ninaintherain
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le 11 mai 2012

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